Elon Musk, propriétaire du réseau social X (anciennement Twitter), a récemment été contraint de démentir les rumeurs selon lesquelles la plateforme envisageait de quitter l’Europe. Cette information a suscité des interrogations quant à la véritable intention de Musk : s’agit-il d’un simple coup de bluff ou d’une menace réelle ? Quoi qu’il en soit, il est important de souligner que X demeure pour l’instant attaché au continent européen.
Menace de pénalités pour l’ex-Twitter
La nouvelle législation européenne sur le numérique, connue sous le nom de Digital Services Act, semble poser problème à Elon Musk. Malgré des discussions amicales avec Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, Musk a reçu une lettre de rappel concernant les obligations de l’ex-Twitter en matière de lutte contre la désinformation. Cette lettre, datée du 10 octobre, soit trois jours après les attentats du Hamas en Israël, soulignait que de nombreux contenus signalés n’avaient pas encore été retirés de la plateforme.
Le commissaire donnait alors à Elon Musk un délai de 24 heures pour réagir, l’avertissant que le non-respect des obligations de l’ex-Twitter pourrait entraîner des pénalités pouvant s’élever jusqu’à 6% de son chiffre d’affaires. Une somme considérable, étant donné que les revenus de l’ex-Twitter sont en forte baisse, avec une estimation de seulement 3 milliards de dollars pour 2023, contre plus de 5 milliards il y a deux ans. Cette situation est notamment due à une image de marque dégradée et à la désertion d’annonceurs qui ne sont pas tous revenus. Les pénalités maximales de 6% pourraient représenter jusqu’à 180 millions de dollars.
Face à cette menace, des rumeurs prétendent qu’Elon Musk envisagerait de se retirer d’Europe. Cependant, le PDG a démenti ces spéculations, qualifiant le média en ligne Business Insider qui les a rapportées de « pas un vrai journal ». Il semblerait donc que Musk cherche des solutions pour remédier au problème de l’ex-Twitter.
Une des solutions envisagées consiste à lutter contre les bots qui inondent la plateforme de faux tweets. Selon Elon Musk, la seule manière de combattre ce fléau serait de rendre tous les nouveaux comptes payants et de les associer à une carte bancaire avec un forfait symbolique de 1 dollar (soit environ 1 euro) par an. Ce test a déjà été lancé en Nouvelle-Zélande et aux Philippines, et si cela s’avère efficace, l’ex-Twitter pourrait devenir payant dans le monde entier. Cependant, ce changement majeur de modèle économique risque de dissuader davantage d’utilisateurs déjà hésitants à rester sur la plateforme.
Malgré ces initiatives, la question de la modération sur l’ex-Twitter reste un problème à résoudre. Il est donc nécessaire de comprendre la véritable volonté d’Elon Musk et les mesures qu’il met en place pour garantir une modération efficace et adaptée aux enjeux actuels.
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