Le gouvernement prévoit une redéfinition complète du prêt à taux zéro, apportant plusieurs changements significatifs. Parmi ces modifications, on note une augmentation du plafond du prêt, permettant ainsi à un plus grand nombre de bénéficiaires d’en profiter. De plus, les classes moyennes se verront désormais éligibles au dispositif, offrant ainsi des perspectives d’accès à la propriété à un segment de la société jusqu’alors exclu. Il est toutefois important de souligner que cette refonte du prêt à taux zéro ne s’appliquera plus aux maisons individuelles, ce qui pourrait susciter des réactions et des interrogations quant à la pertinence et à l’efficacité de cette limitation. En somme, cette réforme du prêt à taux zéro a pour objectif de créer une dynamique nouvelle dans le domaine de l’accession à la propriété, tout en mettant en place des critères plus équitables pour une plus grande part de la population.
Le prêt à taux zéro (PTZ) évolue pour répondre à la crise du crédit immobilier
Le prêt à taux zéro (PTZ) connaît des modifications majeures avec un plafond rehaussé, une extension des bénéficiaires et des critères géographiques modifiés. Initialement prévu pour prendre fin, le dispositif est finalement prolongé jusqu’en 2027 par Bercy, dans le cadre du projet de loi de finances 2024, afin de faire face à la crise du crédit immobilier.
Les classes moyennes deviennent éligibles
La principale nouveauté concerne l’élargissement des critères d’éligibilité au PTZ. Le prêt est toujours accordé sous condition de revenu, mais les plafonds de salaires maximums sont augmentés. À partir du 1er janvier 2024, environ 6 millions de foyers fiscaux supplémentaires pourront bénéficier de ce type de prêt. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a précisé que « les personnes seules gagnant plus de 3 100 euros par mois en zones tendues et 2 000 euros en zones détendues sont exclues de ce dispositif. À partir du 1er janvier 2024, elles seront éligibles respectivement jusqu’à 4 100 euros en zones tendues et 2 400 euros en zones détendues ».
200 villes supplémentaires concernées
Les zones bénéficiant du PTZ seront également élargies avec l’ajout de 209 nouvelles villes. Au total, la liste comprendra 1 350 villes, parmi lesquelles Dunkerque, Bordeaux, Besançon, Bidart, Le Mans et Auxerre. Ces communes seront désormais considérées comme des zones tendues, ce qui signifie que les conditions d’attribution du PTZ y seront plus souples. Un moteur de recherche en ligne peut permettre de vérifier si une ville est située en zone tendue.
Un emprunt maximum plus important
Le montant maximal du prêt à taux zéro est augmenté, passant de 80 000 à 100 000 euros. De plus, pour les ménages modestes, le PTZ pourra représenter jusqu’à 50% du crédit total, contre 40% dans la version précédente. Bruno Le Maire estime que cela équivaut à « jusqu’à 10 000 euros de subvention en plus par ménage ». Par ailleurs, le dispositif « PTZ vente HLM » sera doublé, passant de 10% à 20%, et s’appliquera aux locataires de logements sociaux souhaitant les acheter.
Les banques incitées à prêter plus facilement
Le gouvernement demande aux banques de faire un effort supplémentaire pour faciliter l’accès au crédit. Le Crédit Agricole a déjà répondu présent en s’engageant à accorder 1 euro de prêt à taux zéro pour chaque euro emprunté dans le cadre du PTZ, dans la limite de 20 000 euros. Par conséquent, si un ménage emprunte 100 000 euros, il obtiendra un PTZ de 50 000 euros. De plus, il pourra bénéficier d’un prêt de 20 000 euros du Crédit Agricole, sans intérêts à verser. Au final, le ménage aura accès à un crédit à taux zéro pour 70% du montant total emprunté.
En moyenne, cette nouvelle version du PTZ permettra de réduire le taux d’intérêt moyen à 3% au lieu de près de 4,5% actuellement. Cela représente une économie de 10 000 à 30 000 euros sur une durée de 20 ou 25 ans.
Les maisons individuelles exclues du PTZ pour des raisons écologiques
Le type de logements éligibles au PTZ évolue également. L’objectif du gouvernement est d’aider les primo-accédants à acquérir leur résidence principale tout en luttant contre l’artificialisation des sols. Ainsi, les maisons individuelles sont exclues du dispositif. Il ne sera donc plus possible de bénéficier d’un PTZ pour l’achat ou la construction d’une maison individuelle. Le prêt à taux zéro sera plutôt destiné à l’acquisition d’un appartement neuf en zone tendue ou d’un appartement ancien nécessitant des travaux en zone détendue.
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