Urgence football : Les syndicats sonnent l’alarme !


Les associations de joueurs représentant chaque pays ont exprimé leur inquiétude suite à une série de blessures survenues lors des matches internationaux. Ils pointent du doigt les calendriers surchargés comme étant la principale cause de ces incidents.

La surcharge de matches internationaux provoque des blessures chez les joueurs

Ces dix derniers jours, une liste non exhaustive de joueurs a rejoint l’infirmerie après avoir été blessés alors qu’ils étaient avec leur sélection nationale. Des blessures allant de la simple gêne musculaire à la rupture des ligaments croisés ont touché des joueurs tels que Marquinhos, Vinicius, Camavinga, Zaïre-Emery, Haaland, Machado, Gavi et Todibo. Tous ont en commun le fait d’avoir disputé entre 15 et 21 matchs depuis le début de la saison, soit une moyenne de trois rencontres par semaine.

Une augmentation des blessures liée à la Coupe du monde
Une étude du cabinet d’assurance Howden révèle que ces blessures ont vu une augmentation après la Coupe du monde au Qatar en 2022. Le vice-président de l’UNFP, David Terrier, estime que cette surcharge de matchs a un impact physique sur les joueurs. Il souligne également que cette situation est le résultat d’une volonté de générer plus d’argent par le biais de plus de compétitions et de matchs. Ce constat est partagé par de nombreux joueurs et entraîneurs, dont l’ex-international français Raphaël Varane, qui a décidé de se retirer de l’équipe nationale en raison de l’usure physique et mentale.

Des joueurs qui prennent la parole
D’autres joueurs ont également pointé du doigt les calendriers surchargés, à l’instar d’Aurélien Tchouaméni et Virgil van Dijk. Ces prises de parole sont saluées par David Terrier, qui souligne que les joueurs ont souvent peur d’exprimer leurs préoccupations de peur de nuire à leur image. Il estime que c’est le rôle des syndicats de défendre les joueurs dans ces situations.

Une « dictature » des instances
David Terrier dénonce également une « forme de dictature » imposée par les instances aux joueurs, sans leur demander leur avis. Il donne l’exemple de la Coupe du monde des clubs, qui a été décidée sans tenir compte de l’avis des joueurs. Maheta Molango, président du syndicat des joueurs anglais, souligne également que les différents organismes regardent leur calendrier de manière isolée, sans prendre en compte l’ensemble des compétitions.

Grève et maigres victoires
La surcharge de matchs irritent non seulement les joueurs, mais aussi les entraîneurs, dont Jürgen Klopp, Mikel Arteta et Pep Guardiola. Pour éviter d’en arriver à des extrémités telles que la grève, un dialogue a commencé avec l’UEFA. Des mesures sont en cours de discussion, notamment en ce qui concerne le temps additionnel.

Les acteurs du football continuent de lutter pour trouver des solutions afin de préserver l’intégrité physique des joueurs et la qualité du spectacle. Il est essentiel de trouver un équilibre entre les intérêts financiers et le bien-être des athlètes pour garantir l’avenir du football.