Des Cafards Découverts dans des Logements Etudiants Réaffectés aux Policiers pour les JO
Dans plusieurs logements d’une résidence universitaire du 18e arrondissement de Paris, de nombreux cadavres de cafards ont été découverts sur les meubles et dans les réfrigérateurs. Ces appartements ont été réquisitionnés pour héberger des policiers durant les Jeux olympiques. « Ce sont les premiers policiers que l’on envoie dans des logements du Crous », précise Grégory Joron, secrétaire général du syndicat UNITÉ.
Un syndicat étudiant estime qu’il n’est pas écouté
Le Crous, conscient de la situation, a rapidement proposé des solutions de relogement et est intervenu en urgence. Cependant, le problème d’insalubrité des résidences étudiantes reste un sujet brûlant. Par exemple, dans une autre résidence située en Essonne, des vidéos filmées il y a quelques mois révèlent la présence de moisissures. L’essentiel des critiques vient du principal syndicat étudiant, qui dénonce un manque d’écoute. « Il faut que ce soient des policiers qui tirent la sonnette d’alarme pour que l’état des résidences soit pris au sérieux », déplore Salomé Hocquard, vice-présidente de l’UNEF. En réponse à cette crise, le gouvernement a annoncé en 2023 un plan visant à rénover 12 000 logements étudiants à travers le pays.
Les conditions déplorables dans lesquelles se trouvent ces logements ne sont pas une surprise pour les étudiants qui y vivent depuis des années. Les problèmes de ce type sont régulièrement rapportés et incluent aussi bien des infestations de cafards que des fuites d’eau ou encore des coupures d’électricité. Malgré des interventions ponctuelles du Crous, les étudiants se sentent souvent abandonnés face à une situation qui peine à s’améliorer.
Le plan de rénovation proposé par le gouvernement est censé apporter un souffle nouveau et améliorer les conditions de vie des étudiants. Toutefois, la mise en œuvre de ces rénovations est étalée sur plusieurs années, et les étudiants actuels ne verront peut-être jamais les bénéfices de ces travaux durant leur cursus.
En attendant, des mesures temporaires sont mises en place, mais elles apparaissent souvent comme des pansements sur une plaie béante. La réaffectation de ces logements pour loger des policiers durant les Jeux olympiques a mis en lumière les lacunes du système: les étudiants, souvent premiers touchés, se battent encore pour des conditions de vie décentes, espérant être enfin entendus et pris au sérieux par les autorités compétentes.
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