Primes aux soignants JO 2024 : Rémunération insuffisante, critique syndicat infirmier


Selon Thierry Amouroux, il exprime des regrets face au fait que les professionnels de la santé qui ont choisi de sacrifier leur été pour offrir des soins aux nombreux visiteurs attendus pour les Jeux Olympiques recevront une prime de 1 200 euros brut. En revanche, il souligne que les médecins recevront une prime de 2 500 euros brut pour la même durée de travail.

Pénurie de soignants : l’Île-de-France fait face à un été sous tension

La pandémie de Covid-19 a profondément éprouvé les professionnels de santé en première ligne, et cet été ne fait pas exception. Alors que les besoins de santé publique sont toujours aussi importants, de nombreux soignants se retrouvent contraints de renoncer à leurs congés estivaux. Une situation qui met en lumière les inégalités de rémunération et de reconnaissance entre les différents métiers de la santé.

Thierry Amouroux, porte-parole du syndicat des praticiens hospitaliers AP-HP, souligne cette disparité de traitement salarial : « Pour une infirmière, ce sera 1 200 euros brut alors qu’un médecin ce sera 2 500 euros brut. C’est à l’image de la vision qu’on peut avoir des professionnels, avec le sentiment que le prix de la contrainte est variable, selon qu’on soit une femme infirmière ou un médecin. »

La nécessité de répondre à un besoin de santé publique est indéniable, mais les professionnels de santé se retrouvent une fois de plus confrontés à des vacances écourtées. « Il va y avoir un accroissement de population dans des moments festifs pouvant dégénérer sur la voie publique », explique Amouroux. Il est donc crucial que les services de chirurgie et de médecine puissent continuer à fonctionner normalement.

Cependant, la rémunération de cette contrainte est insuffisante. « Les soignants de l’Île-de-France sortent des années Covid et ont été plus souvent en « Plan blanc » qu’en régime normal », rappelle Amouroux. Cette situation a entraîné des contraintes importantes sur les lits de repos et les congés annuels, laissant peu de répit aux professionnels fatigués par des mois de travail acharné.

Actuellement, environ 700 soignants de l’AP-HP sont concernés par cette situation, ainsi que 340 lits, quatre blocs opératoires, six lignes de SMUR et 60 services particulièrement mobilisés. Mais au-delà de ces statistiques, c’est l’ensemble des hôpitaux d’Île-de-France qui se retrouvera affecté. En particulier, les hôpitaux de la banlieue parisienne, comme ceux du 93, devront faire face à une forte pression.

Face à ces difficultés, il devient urgent de revoir les conditions de travail et de rémunération des professionnels de santé. Il est primordial de reconnaître leur engagement sans faille et de leur offrir des conditions de travail décentes, à la hauteur des enjeux de santé publique. Car si les soignants se battent pour sauver des vies, il est essentiel de les soutenir dans leur combat quotidien.