Le président de la FEEF dénonce les négociations PME/grande distribution


Jeudi 11 janvier, le ministère de l’Agriculture a accueilli fournisseurs, distributeurs et acteurs du monde agricole pour une réunion à quelques jours de la fin des négociations commerciales avec la grande distribution. Les grands groupes ont jusqu’à la fin du mois pour trouver un accord sur les prix, tandis que les PME et ETI ont une échéance plus pressante : avant lundi minuit.

Les PME de l’agroalimentaire et la grande distribution trouvent un accord sur les prix

Les négociations commerciales entre les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille moyenne (ETI) de l’agroalimentaire et la grande distribution touchent à leur fin. La date butoir pour la conclusion des accords entre ces entreprises de moins de 350 millions de chiffre d’affaires et les distributeurs est fixée au 15 janvier à minuit. Léonard Prunier, président de la Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France (FEEF), est fortement impliqué dans ces discussions.

Léonard Prunier s’est exprimé sur l’avancée des négociations, soulignant l’importance de parvenir à un accord mutuellement bénéfique. Cependant, il a également évoqué la difficulté à trouver un équilibre dans les relations et à fixer des prix de vente équitables entre les industriels, les PME et les ETI du territoire d’une part, et la grande distribution d’autre part.

Actuellement, environ 53% des contrats ont été signés dans le cadre de ces négociations. Néanmoins, les entreprises demandent en moyenne une hausse de 3% des prix pour compenser l’augmentation de leurs charges, notamment celles liées aux matières agricoles et industrielles ainsi qu’à l’énergie. Les premiers retours indiquent des baisses de prix ou une stabilité, loin des hausses demandées, ce qui préoccupe fortement les PME.

Malgré ces résultats en deçà de leurs espérances, les PME et ETI se voient contraintes de signer ces accords pour garantir la présence de leurs produits en rayon. Cependant, Léonard Prunier estime qu’il est impératif de repenser le processus de négociation, jugé trop complexe et peu adapté aux besoins des PME.

Une avancée majeure a été observée dans ces négociations : les PME passent désormais avant les grands industriels dans la hiérarchie des négociations commerciales. Cependant, il est nécessaire d’aller plus loin en ouvrant un dialogue sur le juste prix de vente, la répercussion des hausses et baisses de coûts, ainsi que sur les plans d’affaires à long terme.

Il est à noter que la FEEF a développé le label « PME+ » pour promouvoir les produits des PME et ETI françaises, rencontre un succès auprès des distributeurs. Malgré les difficultés rencontrées, les PME demeurent confiantes dans la pérennité de leurs activités et leur capacité à investir et à créer de nouveaux emplois.