Inondations Pas-de-Calais : L’État rachète vos maisons


L’hiver dernier a été particulièrement éprouvant pour la commune d’Arques, située dans le Pas-de-Calais, qui a subi de nombreuses catastrophes. Les habitants ont dû faire face à des dégâts considérables, engendrant une situation très difficile. Face à cette situation, l’État a proposé de racheter les habitations se trouvant en zone inondable. Cette offre place les résidents devant un choix complexe.

Inondations à Arques : Entre Acceptation et Refus de Rachat des Maisons Sinistrées

Dans la ville d’Arques, située dans le Pas-de-Calais, la rue Henri Puype se distingue tristement par sa vulnérabilité manifeste aux inondations. Durant l’hiver, les habitants de cette rue ont vu les eaux s’infiltrer dans leurs maisons à trois reprises, touchant une trentaine de résidences. Pour aider les sinistrés, l’État a proposé de racheter leurs maisons en s’appuyant sur un fonds spécialement mis en place pour les catastrophes naturelles. Clément Berteloot, l’un des sinistrés, a accepté cette offre et vendu sa maison pour 200 000 euros, une somme qui représente pour lui « un soulagement ».

Certains habitants déclinent l’offre

Toutefois, l’offre de rachat ne suscite pas le même enthousiasme chez tous les résidents. Pour certains, comme Christian Dirix, âgé de 79 ans, l’idée de quitter sa maison est simplement inacceptable. Vivant dans cette maison depuis toujours, il raconte avec émotion : « C’est une maison qui est dans la famille depuis plus de 100 ans, tous mes souvenirs sont ici ». Face à ce dilemme, la commune d’Arques encourage les habitants à accepter les propositions de rachat. « Les terrains deviennent automatiquement inconstructibles, » précise le maire Benoit Roussel, dans une tentative de convaincre les réticents que l’acceptation de l’offre est dans leur meilleur intérêt.

Plusieurs habitants ont fait le choix de soumettre leurs dossiers pour bénéficier de cette aide financière. Une fois rachetées par l’État, ces maisons sont destinées à être démolies. D’après les prévisions, les premières destructions pourraient débuter d’ici la fin de l’année, marquant ainsi un tournant dans cette opération de réaménagement urbain.

L’initiative de l’État vise non seulement à protéger les résidents actuels des risques futurs d’inondation mais aussi à régénérer un territoire marqué par les intempéries récurrentes. Si pour certains, cette transition est une bouffée d’oxygène financier et émotionnel, pour d’autres, elle représente une perte inestimable de leur patrimoine familial et de leurs souvenirs. C’est un choix déchirant entre sécurité et attachement émotionnel. Les autorités locales tentent de naviguer entre ces deux pôles, en espérant que les mesures entreprises permettront de tourner la page sur ces épisodes désastreux tout en forgeant de nouveaux départs pour les habitants d’Arques.