La manière dont la science booste les performances des athlètes constitue le sujet du billet scientifique diffusé durant les fins de semaine de ces Jeux olympiques. Beaucoup de sports s’appuient sur le travail des chercheurs pour augmenter leur nombre de médailles. En France, par exemple, plusieurs chercheurs collaborent étroitement avec les fédérations sportives. Prenons l’exemple de l’escalade de vitesse. Un reportage signé par Boris Hallier.
La Technologie Révolutionne l’Escalade de Vitesse
De nombreux chercheurs explorent les disciplines olympiques pour aider les athlètes à accumuler de nouvelles médailles. Boris Hallier s’attache particulièrement à l’escalade de vitesse. Reportage au pôle France de Voiron, non loin de Grenoble.
À première vue, on pourrait penser qu’il s’agit d’une simple salle d’escalade moderne. Six couloirs, des prises et des mousquetons pour la sécurité composent l’installation. Mais cette salle cache un atout majeur selon Lionel Reveret, chercheur à l’INRIA, l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique : « C’est ce que nous appelons, avec les entraîneurs, la ‘voie recherche’. Cette voie est équipée de capteurs de force incrustés derrière les prises. »
Pour Lionel Reveret, cette voie représente une avancée significative pour évaluer les performances des grimpeurs.
« Il est crucial de mesurer la force exercée par l’athlète sur chaque prise. C’est comme une balance tridimensionnelle. Là où une balance ordinaire mesure uniquement la force verticale, ces capteurs plus sophistiqués captent la force dans les trois dimensions. »
Lionel Reveret, chercheur à l’INRIA
En escalade de vitesse, chaque détail compte
Atteindre 15 mètres avec un record mondial en dessous de cinq secondes : « Nous parlons d’une vitesse de trois mètres par seconde. C’est comparable à une course en jogging, mais à la verticale. Avec le projet PerfAnalytics, nous avons tenté d’ajouter des informations supplémentaires pour optimiser la performance. »
La salle est non seulement dotée de capteurs de force, mais aussi de caméras permettant une reconstitution en 3D de l’ascension. Ces outils sont essentiels pour Léo Imbert, entraîneur au pôle France d’escalade : « Avant ces capteurs, nous nous basions sur nos impressions. Nous estimions que les athlètes étaient éloignés du mur ou désaxés. Mais maintenant, les capteurs peuvent confirmer ou infirmer ces sensations. »
Une discipline qui se professionnalise
« Tous les sports de haut niveau cherchent à optimiser la performance en utilisant des données scientifiques. Actuellement, ces recherches bénéficient principalement au haut niveau. Mais à terme, elles nous enseigneront des aspects de l’escalade profitables pour tous », précise l’entraîneur.
Dans ce sport en constante évolution, les records mondiaux d’escalade de vitesse ont été battus à dix reprises en seulement douze ans. Ces avancées sont le fruit d’une collaboration continue entre la recherche scientifique et l’entraînement sportif.
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