Ce lundi, un regroupement est prévu entre les organisations syndicales et patronales dans le but d’établir une discussion relative à l’amélioration des salaires et des carrières professionnelles.
A la veille de la conférence sociale sur les bas salaires, Elisabeth Borne propose la création d’un « Haut Conseil des rémunérations »
Afin de répondre aux problématiques liées aux bas salaires et à la smicardisation, Elisabeth Borne, Première ministre, suggère la mise en place d’un « Haut Conseil des rémunérations ». Dans une entrevue accordée à La Tribune Dimanche publiée le dimanche 15 octobre, elle exprime son inquiétude quant au maintien de salaires stagnants malgré l’acquisition de compétences. Elle déclare que certaines grilles de salaires dans différentes branches professionnelles ne sont plus adaptées aux qualifications des salariés et ne reflètent pas leur contribution à la performance économique du pays. Elle compte donc sur la création de cette instance pour éclairer cette situation et proposer des solutions concrètes.
« Inciter » mais pas « contraindre » les entreprises
La conférence sociale sur les bas salaires, qui réunira sept organisations syndicales et six organisations patronales, aura pour principal objectif de discuter de l’évolution des rémunérations et des parcours professionnels. Elisabeth Borne estime que trop de salariés démarrent leur vie professionnelle avec un salaire minimum (smic) et restent bloqués à ce niveau pendant de nombreuses années, ce qui génère un sentiment de découragement. C’est pourquoi elle souhaite que cette conférence aborde les questions des minima conventionnels, des classifications et des évolutions de carrière, des temps partiels et des contrats courts, des exonérations de cotisations, des primes d’activité et du tassement des rémunérations. Elle ajoute que le thème de l’égalité femmes-hommes a été ajouté à la dernière minute, suite aux demandes de plusieurs syndicats.
Il est important de noter que cette conférence n’a pas pour but de contraindre les entreprises à augmenter les salaires, selon la Première ministre. Elle souhaite plutôt les inciter, les encourager et suivre leurs avancées en matière de rémunération. Elisabeth Borne souligne que certaines branches professionnelles ont des niveaux de salaires inférieurs au smic, et que certaines grilles de rémunération n’ont pas été révisées depuis plus de vingt ans. Elle précise que, actuellement, environ 60 branches professionnelles ont des minima salariaux inférieurs au smic, alors qu’il y en avait 145 en mai, selon le ministère du Travail.
En conclusion, la proposition de création d’un « Haut Conseil des rémunérations » s’inscrit dans une volonté de lutter contre la smicardisation et d’améliorer les conditions salariales des travailleurs. La conférence sociale sur les bas salaires offre une opportunité de réfléchir collectivement à ces enjeux et de proposer des solutions adaptées. Il reste à voir quelles mesures concrètes seront prises à l’issue de cette conférence pour améliorer les rémunérations et les parcours professionnels des salariés.
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