Mercredi, Pôle emploi rendra public son rapport trimestriel sur le chômage, où sera révélé le nombre d’individus inscrits au cours des trois derniers mois. Pourtant, il semblerait que les pronostics concernant les années 2023 et 2024 ne soient guère encourageants.
L’emploi en France résiste malgré les signes de ralentissement économique
Jusqu’à présent, l’emploi en France a réussi à résister relativement bien, ce qui surprend les économistes alors que l’activité économique connaît un ralentissement. Le taux de chômage reste historiquement bas, environ 7,2% de la population active selon l’Insee. Pôle emploi doit d’ailleurs publier ses chiffres trimestriels prochainement.
Malgré une légère baisse des carnets de commandes, les employeurs ont tendance à maintenir leurs effectifs. Les chiffres des déclarations d’embauches publiés par l’Urssaf la semaine dernière montrent que les recrutements sont plutôt stables au troisième trimestre. Bien que l’on constate une diminution des contrats à durée indéterminée (CDI) signés par rapport au début de l’année, notamment dans les secteurs de l’industrie et des services où la demande en main-d’œuvre est forte, les entreprises continuent d’embaucher. En revanche, le secteur de la construction enregistre une baisse de recrutement, ce qui témoigne de sa difficulté actuelle.
Une résistance de l’emploi qui pourrait être de courte durée
La situation pourrait se détériorer d’ici la fin de l’année, notamment en raison d’un contexte international devenu plus tendu. Par exemple, le secteur du tourisme, qui est important pour l’économie française, pourrait être impacté. De plus, après des années de mesures de soutien à l’économie, le gouvernement commence à réduire ces dispositifs. Les entreprises doivent maintenant rembourser les prêts garantis par l’État et les primes pour l’embauche d’apprentis sont en baisse. Il y a également une augmentation du nombre de défaillances d’entreprises.
Selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), on peut s’attendre à un retournement de la situation en ce qui concerne l’emploi. L’institut prévoit la suppression de près de 53 000 postes l’année prochaine et une augmentation du taux de chômage autour de 8% de la population active en 2024.
Le gouvernement mise sur des mesures strictes en matière d’allocation-chômage
Cependant, le gouvernement maintient son objectif de plein-emploi d’ici la fin du quinquennat, c’est-à-dire autour de 5% en 2027. Pour atteindre cet objectif, l’exécutif compte beaucoup sur la création de France Travail, le futur grand service de l’emploi qui absorbera Pôle emploi en 2024. Tous les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) devront obligatoirement s’inscrire à ce service et les allocataires devront effectuer au moins 15 heures d’activité par semaine.
En plus de cela, une nouvelle réforme de l’assurance chômage est également envisagée. Cette réforme vise à durcir les conditions d’obtention des allocations pour inciter les demandeurs d’emploi à retrouver plus rapidement un travail.
Il est donc clair que l’emploi en France, bien qu’il résiste pour le moment, se trouve confronté à des vents contraires qui pourraient entraîner une détérioration de la situation dans un avenir proche. Le gouvernement met en place des mesures pour essayer de maintenir un niveau élevé d’emploi, mais il faudra observer avec attention l’évolution de la conjoncture économique pour évaluer si ces mesures seront suffisantes.
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