On peut retrouver parmi les personnes ayant signé cette pétition des personnalités telles que Patrick Pelloux, qui est urgentiste, Julie Chastang, vice-présidente du Collège de médecine générale, ainsi que Rémi Salomon, néphrologue pédiatre.
Les médecins opposés à la suppression de l’AME s’engagent à désobéir
Quelque 3 500 médecins salariés et libéraux, opposés à la suppression de l’aide médicale de l’Etat (AME) aux sans-papiers, se sont engagés à continuer de soigner gratuitement ces malades si le dispositif devait disparaître. C’est ce qu’ils ont annoncé dans un appel transmis à l’AFP.
Une « déclaration de désobéissance »
Ces médecins, dont Patrick Pelloux, Julie Chastang, et Rémi Salomon, ont signé une déclaration de désobéissance dans laquelle ils affirment « déclarer que je continuerai à soigner gratuitement les patients sans papiers selon leurs besoins, conformément au serment d’Hippocrate que j’ai prononcé ».
« Ma porte vous est ouverte »
Les initiateurs de cette déclaration sont les professeurs Antoine Pelissolo et Jean-Marc Baleyte, deux psychiatres chefs de service à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil et au centre hospitalier intercommunal de cette ville du Val-de-Marne. Ils ont promis de rester « indifférents à leurs conditions sociales ou financières, ainsi qu’à leur langue et leur nationalité ». Ils ont également souligné que « la déontologie prescrit le juste soin pour chaque personne qui me consulte. La sagesse dénonce la faute éthique et en passant l’erreur épidémiologique ». Avant de conclure : « Patients d’ici et d’ailleurs, ma porte vous est ouverte. Et le restera. »
L’AME couvre à 100% les frais de santé des étrangers en situation irrégulière présents sur le sol français depuis au moins trois mois, sous conditions de ressources. Ses détracteurs l’accusent de générer un « appel d’air » pour l’immigration clandestine et de coûter « trop cher », actuellement 1,2 milliard d’euros annuels pour 400 000 bénéficiaires (3 000 euros par an par bénéficiaire).
Transformation en « aide médicale d’urgence »
Lors de l’examen du projet de loi sur l’immigration, le Sénat a adopté un amendement qui supprime l’AME et la transforme en « aide médicale d’urgence ». Le gouvernement ne s’y est pas opposé, mais le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a depuis déclaré qu’il ne « souhaitait pas » que le texte reste en l’état.
Trois mille soignants avaient déjà signé la semaine dernière une tribune dans Le Monde appelant à préserver ce dispositif « de santé publique ».
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