Sur les réseaux sociaux, de plus en plus de vidéos circulent montrant des présentateurs de journaux télévisés connus vantant des applications de jeux d’argent ou des plateformes d’investissement en ligne. Ces vidéos sont en fait des « deepfakes », des contenus modifiés via l’utilisation de l’intelligence artificielle.
Application de vidéo deepfake : une nouvelle tendance inquiétante
Une nouvelle façon de créer des fausses vidéos
Vous avez probablement vu une de ces vidéos en faisant défiler votre flux sur les réseaux sociaux. Julian Bugier, Gilles Bouleau ou Anne-Claire Coudray font la promotion d’une application, d’un jeu d’argent ou d’un investissement en ligne. Récemment, une vidéo montrait la présentatrice du JT de TF1 aux côtés d’une célébrité du rap, vantant les mérites de l’application d’un chanteur célèbre. Gims lui-même s’est exprimé dans la vidéo. Cela rappelle le cadre familier du plateau de TF1, la voix de la journaliste et du rappeur. Anne-Claire Coudray a-t-elle réellement promu l’application de Gims lors du journal de TF1 ?
Une vidéo manipulée grâce à l’intelligence artificielle
Bien sûr que non. Il s’agit en réalité d’une vidéo « deepfake », créée à l’aide de l’intelligence artificielle. Des extraits vidéo datant de la venue de Gims sur le plateau de TF1 en décembre dernier ont été utilisés pour créer la fausse vidéo. La voix a été clonée et les mouvements des lèvres ont été modifiés pour produire la vidéo fictive. Dans cette fausse vidéo, des faux utilisateurs témoignent de leurs gains importants grâce à l’application de Gims en modifiant d’anciennes images de reportages télévisés. Il s’agit donc d’un faux reportage méticuleusement construit.
Des vidéos similaires se multiplient, utilisant la même formule : un présentateur de journal télévisé populaire fait l’éloge d’une application, souvent en s’appuyant sur une célébrité. Des personnalités comme Stromae, Omar Sy, ou même le youtubeur Squeezie ont déjà été impliqués dans ce type de « faux reportage ». Ces vidéos sont toujours sponsorisées et dirigent les téléspectateurs vers des applications ou des sites de jeux d’argent ou d’investissements en ligne, plus ou moins crédibles, mais tout à fait réels. Cela représente un moyen détourné de faire de la publicité.
Les médias prennent le sujet au sérieux
La menace de deepfake se fait de plus en plus réelle, rendant difficile pour le public de distinguer les fausses vidéos des vraies. Il existe plusieurs signes à observer attentivement pour identifier ces faux reportages télévisés : la qualité de l’image ou du son, un flou possible autour des lèvres, les erreurs de grammaire, les mauvaises liaisons, ou un débit haché. Face à cette nouvelle tendance, les médias cherchent des solutions pour limiter la propagation de ces vidéos.
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