Selon Laury Gaube, qui occupe le poste de directrice de la communication au sein de l’association Règles élémentaires, la publication d’un décret rendant obligatoire la mention détaillée de la composition des produits de protection périodique marque un progrès important. Lors d’une interview accordée à franceinfo le samedi, elle a souligné l’importance de cette mesure pour informer les consommatrices sur les matériaux utilisés dans ces produits. Cette initiative, bien que prometteuse, constitue selon elle une première étape vers une meilleure transparence et une plus grande responsabilité de la part des fabricants.
Transparence sur les protections menstruelles : le gouvernement impose la déclaration de composition dès avril
Chaque année en France, environ 3 milliards de protections menstruelles sont vendues, mais ces produits peuvent poser un risque pour la santé des femmes qui les utilisent. Le gouvernement a annoncé que dès le 1er avril, les fabricants devront détailler la composition de leurs produits hygiéniques.
Pourquoi cette transparence est-elle importante ?
Selon Laury Gaube, experte en santé féminine, cette transparence est cruciale car de nombreuses femmes utilisent régulièrement des protections périodiques sans réellement connaître leur impact sur leur santé. Le décret annoncé représente une avancée, mais il reste des lacunes à combler pour assurer une transparence totale et protéger la santé des utilisatrices.
Il est essentiel de connaître en détail les composants des protections menstruelles, car certaines substances ajoutées involontairement pendant la fabrication peuvent être nocives. Le décret se concentre uniquement sur les substances intentionnellement ajoutées, laissant de côté celles qui peuvent être présentes accidentellement lors des processus de fabrication.
Quelles sont les prochaines étapes à franchir ?
Pour garantir une transparence totale, il faudrait accéder à la liste complète des composants, y compris ceux ajoutés lors de la fabrication des matières premières. De plus, le décret exclut certains produits qualifiés de « textiles », comme les culottes menstruelles largement utilisées, laissant les consommatrices dans le flou quant à leur composition. Il est donc nécessaire de mener davantage de recherches scientifiques sur le sujet.
Historiquement, la recherche a-t-elle négligé ces enjeux ?
Il est clair que la santé féminine et les questions liées aux règles ont souvent été négligées dans la recherche. Les protections périodiques, pourtant en contact direct avec le corps des femmes, ont été largement délaissées en termes d’études et de réglementations. Il est indispensable d’accorder plus d’attention à ces produits essentiels pour la santé des femmes et de promouvoir la recherche ainsi que la compréhension des compositions de ces protections.
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