Le groupe OpenAI avait créé un logiciel révolutionnaire qui était censé être en mesure de produire des textes instantanément. Bien que cette innovation n’ait pas encore eu l’impact prévu, les interrogations soulevées par cette avancée technologique demeurent toujours d’actualité.
L’IA générative : une technologie en plein essor
Depuis sa sortie fracassante en novembre 2022, le programme ChatGPT développé par OpenAI a marqué une véritable révolution dans le débat public des IA génératives. Ces programmes ont la capacité de générer des textes, des images ou des voix extrêmement proches de ce que pourrait faire un humain, en quelques secondes et sans nécessiter de compétences en informatique. L’IA générative est déjà omniprésente dans notre vie quotidienne : écrire un mail, retoucher une photo, utiliser un smartphone ou faire une simple recherche internet. Cette technologie a été intégrée dans de nombreux aspects de notre vie quotidienne par les plus grands noms de la tech tels que Microsoft, Google, Facebook, Instagram et bientôt dans Alexa, l’assistant vocal d’Amazon.
Néanmoins, malgré ce développement rapide de l’IA générative, une étude révèle que son impact concret sur la production est pour le moment limité. Les entreprises attendent que les géants de la tech déploient cette technologie dans leurs produits, sans réellement changer leurs habitudes. De plus, l’éducation commence à être affectée par cette technologique, bien que seulement 55% des étudiants affirment l’utiliser de manière occasionnelle. En revanche, les réseaux sociaux sont déjà transformés avec la multiplication des deepfakes, des vidéos retouchées pour y intégrer des voix ou des visages avec un réalisme impressionnant, souvent dans le but de désinformer.
Cette omniprésence de l’IA générative a alimenté des mouvements de résistance massifs, notamment de la part des artistes qui ont mis à l’arrêt Hollywood pendant plusieurs mois pour réclamer des garanties aux studios de cinéma. En effet, les concepteurs de ces IA génératives font analyser des millions d’exemples créés par des humains à ces programmes, souvent sans les rémunérer ni même les informer de leur participation, ce qui concurrence leurs œuvres pour un coût bien moindre. Ce constat a conduit à une explosion d’initiatives pour réguler l’IA générative, de la part de diverses organisations internationales et de gouvernements, visant à prendre en compte les questions les plus pressantes et les risques plus lointains et théoriques.
Ainsi, de nombreux experts estiment qu’il est nécessaire de réguler cette technologie pour anticiper les risques éventuels. Cependant, il est peu probable qu’un accord mondial contraignant sur l’IA soit trouvé prochainement, et c’est donc l’Europe qui pourrait ouvrir la marche avec l’AI Act, un texte qui poserait de nombreuses contraintes claires pour les entreprises et acteurs de l’IA générative. Bien que leur adoption avant 2024 ne soit pas garantie, l’Europe pourrait donc jouer un rôle majeur dans la régulation de cette technologie. En attendant, le secteur continue de se développer à un rythme effréné malgré les questions éthiques et déontologiques qu’il soulève. La place de l’IA générative dans notre société laisse aujourd’hui de nombreuses interrogations en suspens quant à sa gouvernance, ses possibles dérives et ses implications sociétales.
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