Le Haut conseil à l’égalité a observé une sous-représentation des femmes, la perpétuation des stéréotypes et la normalisation des clichés sexistes en analysant les contenus les plus populaires sur trois plateformes. La ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes a reçu le rapport mardi.
Les femmes sur les réseaux sociaux : entre invisibilité et sexisme
Un récent rapport du Haut conseil à l’égalité (HCE) a mis en lumière la discrimination persistante dont les femmes font l’objet sur les réseaux sociaux. Après avoir analysé les 100 contenus les plus populaires sur YouTube, TikTok et Instagram, le rapport révèle que les femmes sont non seulement sous-représentées, mais qu’elles sont également victimes de stéréotypes et de clichés sexistes.
YouTube : des stéréotypes omniprésents
Sur YouTube, les hommes sont surreprésentés, occupant 83% des rôles principaux dans les vidéos les plus vues. Lorsqu’elles sont présentes, les femmes véhiculent souvent des stéréotypes féminins, comme celui de la femme sentimentale ou de la poupée surmaquillée. De plus, seules 8% des vidéos analysées ont été réalisées par des femmes.
Instagram : des archétypes genrés
Instagram ne fait pas exception, avec plus de la moitié des contenus véhiculant des stéréotypes féminins, mettant en lumière l’image maternelle et des physiques stéréotypés. La nudité féminine est également plus présente que la nudité masculine, et près d’un contenu sur cinq comporte des propos sexistes.
TikTok : des représentations dégradantes
Sur TikTok, les femmes sont sous-représentées et souvent l’objet de comportements dégradants, avec 35% des vidéos véhiculant des stéréotypes féminins et 42% des séquences d’humour contenant des représentations dégradantes des femmes.
La faible représentation des femmes dans le secteur numérique
Ces représentations sont étroitement liées à la faible représentation des femmes dans le secteur numérique. Seulement 29% des effectifs du domaine numérique sont des femmes, ce qui crée un cercle vicieux où le manque de modèles féminins décourage les jeunes filles de s’orienter vers ces filières.
Des pistes pour changer les choses
Pour casser ce cercle vicieux du sexisme, le HCE recommande plusieurs mesures, dont la mise en place de quotas de filles dans les filières numériques, des rapports d’autoévaluation annuels pour les plateformes sous la supervision de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), ainsi qu’un système de bonification sur la plateforme Parcoursup pour les jeunes filles qui voudraient s’orienter vers ces formations.
Ce rapport met en lumière l’urgence de combattre la sous-représentation des femmes et les stéréotypes sexistes sur les réseaux sociaux, pour permettre aux femmes d’accéder pleinement au secteur numérique et de s’épanouir sans être victimes de discrimination.
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