Le télétravail, devenu monnaie courante pendant la pandémie de Covid-19, perd de sa popularité ces derniers temps. De nombreuses entreprises en France, à l’instar d’Amazon, limitent désormais le nombre de jours où leurs employés peuvent travailler à distance par semaine.
Le télétravail en baisse chez les entreprises françaises
En 2022, le télétravail a été adopté par 19% des salariés français pour au moins une journée par semaine. Cependant, les entreprises semblent vouloir restreindre cette pratique. Les géants de la tech américaine et de nombreuses sociétés françaises du tertiaire, de la banque ou de la publicité réduisent désormais le nombre de jours de télétravail autorisés chaque semaine.
Selon une étude menée par le spécialiste de l’immobilier d’entreprise JLL, 87% des entreprises interrogées imposent un retour au bureau au moins une partie du temps, et un tiers ont mis en place une obligation de présence certains jours.
Les changements chez Amazon France
Un exemple de cette tendance est visible au siège d’Amazon France, où le géant du e-commerce est passé de 3 à 2 jours maximum de télétravail par semaine. Cette décision, prise par la direction, est plutôt bien acceptée par les salariés. Certains d’entre eux, comme Liliana, anticipaient déjà le retour au bureau, soulignant l’atmosphère de travail plus agréable et l’efficacité liée à la proximité des collègues.
Amazon a également investi dans des aménagements au bureau, proposant des salles de sport, de musique, des espaces détente, et du café et thé à volonté pour rendre le bureau attractif. Pour certains salariés, comme Boris, cette transition est bienvenue, car ils ont vécu des réunions à distance qui n’étaient pas toujours efficaces.
La flexibilité dans le choix des jours de télétravail
Malgré cette baisse du nombre de jours de télétravail autorisés, certaines entreprises offrent une certaine latitude dans le choix des jours aux salariés. Chez Amazon, deux jours de télétravail sont toujours permis, permettant des week-ends prolongés ou anticipés. Selon Catherine Schilansky, DRH France d’Amazon, l’objectif est de favoriser la réunion de l’équipe et les échanges lors des jours de présence au bureau.
Les enjeux syndicaux du télétravail
Du point de vue syndical, la baisse des accords de télétravail est plutôt bien accueillie par la CFE-CGC. Le secrétaire confédéral chargé du dossier souligne les risques pour la santé liés au télétravail intensif, tels que les troubles musculosquelettiques et la fatigue liée à l’utilisation intensive des outils de visioconférence.
En résumé, le télétravail semble connaître un recul au sein des entreprises françaises, malgré une adoption significative pendant la pandémie. Les raisons invoquées sont principalement la volonté de rassembler les équipes, la préoccupation pour la santé des employés et la difficulté de gérer certaines tâches en télétravail. Ces changements soulèvent des questions sur l’avenir de cette pratique et son impact sur l’organisation du travail.
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