Protégez vos yeux : lunettes spéciales pour freiner la myopie et prévenir les maladies oculaires


Il existe des lunettes spéciales qui ne sont pas très connues du grand public, mais qui ont la capacité de ralentir le développement de la myopie. Ces lunettes ont prouvé leur efficacité chez les enfants et les adolescents.

Des solutions pour freiner la myopie

Des solutions innovantes pour ralentir la progression de la myopie

La myopie, un trouble visuel touchant un grand nombre de personnes en France, peut être freinée grâce à des techniques peu connues du grand public. En effet, depuis une dizaine d’années, des lentilles spéciales existent déjà pour ralentir la progression de la myopie. Plus récemment, des lunettes conçues dans ce même objectif sont également proposées, de plus en plus fréquemment, par les ophtalmologistes.

Selon une vaste étude menée par le CHU de Poitiers, près de quatre adultes sur dix et un enfant sur cinq sont atteints de myopie. Cette même étude révèle que plus la myopie est forte, plus les risques de développer des maladies oculaires augmentent. Des maladies telles que le glaucome, la cataracte ou le décollement de la rétine deviennent plus probables avec l’aggravation de la myopie.

Par le biais de méthodes permettant de freiner la myopie, les effets positifs ont été prouvés chez les enfants et les adolescents. Témoignant de l’impact de ces méthodes, Salim, âgé de 13 ans, confie : « Je me porte mieux avec ces nouvelles lunettes. J’ai mis quelques jours à m’adapter, j’avais l’impression de voir le monde au ralenti, mais maintenant j’ai moins de mal à voir les petits détails, au loin comme tout proche. »

Les lunettes freinatrices ont également apporté un soulagement à Bouchra, la mère de Salim, dont la vue de son fils se dégradait progressivement. Grâce à ces verres spéciaux, conçus pour ramener tout le champ de vision à l’avant de la rétine, sa vision ne s’est plus dégradée depuis six mois, ce qui est très encourageant pour elle.

Une question de coûts

Cependant, malgré les effets positifs de ces méthodes, les verres correcteurs freinant la myopie restent un coût supplémentaire pour les familles. En effet, ils ne sont que partiellement remboursés par les mutuelles et l’Assurance maladie. La Professeure Dominique Brémond-Gignac regrette que certaines familles ne puissent pas assumer ce surcoût, bien qu’ils réduisent la myopie de 60%.

Un avenir prometteur ?

Bien qu’aucune étude n’ait pour l’instant été menée sur les adultes commençant à porter des verres freinateurs, le Dr Claude Speeg-Schatz, spécialisée en pédiatrie, estime que la myopie évolue surtout durant l’enfance. Elle recommande donc de bonnes pratiques pour limiter l’aggravation de la myopie, telles que passer du temps à l’extérieur et limiter le travail prolongé de près.

De plus, elle estime que la prise en charge des lunettes freinatrices devrait s’améliorer avec le temps, étant donné que des études ayant prouvé leur efficacité ont été réalisées. Espérons donc que ces solutions innovantes deviendront plus accessibles, et qu’elles permettront de diminuer les risques liés à la myopie pour les générations futures.