Plongez dans le kidulting : quand les adultes deviennent des enfants


La fascination de certains adultes pour les jouets vendus dans certains magasins suscite des interrogations : pourquoi éprouvent-ils le besoin de retrouver leur âme d’enfant ? Cette tendance, qui commence à prendre de l’ampleur, intéresse grandement les sociologues qui s’interrogent sur les motivations profondes de cette régression. En effet, il semblerait que cette immersion dans le monde des jouets offre une véritable évasion et procure un bonheur indéniable. Les adultes trouvent ainsi un moyen de s’échapper temporairement du quotidien et de renouer avec cette période de leur vie où la joie et l’insouciance régnaient en maîtres. Cette régression peut être perçue comme une sorte de refuge, un moyen de s’évader du monde adulte souvent stressant et complexe. Elle permet également de renouer avec les valeurs simples et authentiques de l’enfance. Autrement dit, en retrouvant leur curiosité, leur capacité à s’émerveiller et leur imagination débordante, ces adultes se reconnectent à leur part d’enfance et trouvent une certaine forme de satisfaction. Cependant, il est important de souligner que cette régression reste un phénomène complexe et propre à chaque individu, et qu’il ne faut pas la réduire à une simple envie de jouer. En effet, derrière cette passion pour les jouets se cache souvent la recherche d’une évasion vers une époque révolue, où la vie était plus légère et que l’on occulte souvent avec le poids des responsabilités et de la réalité quotidienne. Bref, la régression vers le rayon jouets des magasins apparaît comme un moyen de retrouver une part de soi-même, une parcelle de bonheur enfantin qui peut s’avérer précieuse pour certains adultes en quête de légèreté et de joie de vivre.

Les kidultes, une cible lucrative pour les marques

Ce jour-là, un groupe de collègues travaillant dans une société d’assurance se prépare pour un jeu insolite : ils s’apprêtent à trouver des objets cachés dans une piscine à balles. « Ça me rappelle totalement mon enfance », s’exclame l’une d’entre eux en riant. Jouer entre adultes avec des souvenirs d’enfance est devenu une tendance affirmée ces dernières années. Ces adultes ayant gardé leur âme d’enfant sont communément appelés « les kidultes », un mot-valise composé des termes « kid » et « adulte ».

Le marché lucratif de la nostalgie

Un restaurant revisite les célèbres plats de la cantine, tels que le Babybel pané ou le cordon-bleu. Une plongée en enfance sans complexes. « C’est réconfortant, que du bonheur », confie l’un des clients. Le fondateur de ce restaurant, Julien Hemmerdinger, a ouvert une vingtaine d’établissements similaires. « C’est comme la madeleine de Proust. Nous portons un regard nostalgique et bienveillant sur cette période », déclare-t-il.

Les marques ont bien compris le potentiel de ce marché de la nostalgie. Dans les magasins de jouets, certains modèles sont désormais proposés en versions pour enfants et pour adultes. Ce secteur, en pleine expansion ces dernières années, représente aujourd’hui un marché de plus d’un milliard d’euros.

Les kidultes sont devenus une cible lucrative pour les marques, qui s’efforcent de répondre à leur besoin de retrouver l’insouciance de l’enfance à travers des produits, des expériences et des activités. Que ce soit à travers des jeux insolites entre collègues, des soirées thématiques ou encore des déclinaisons de produits pour les adultes, de nombreuses entreprises cherchent à séduire cette clientèle nostalgique.

Ce phénomène s’explique en partie par l’évolution de la société et le besoin croissant de se ressourcer dans des souvenirs d’enfance pour échapper au stress et aux responsabilités de la vie quotidienne. Les kidultes ont ainsi trouvé un moyen de se reconnecter à leur enfant intérieur, en explorant des activités et des produits qui rappellent les moments joyeux de leur jeunesse.

Face à ce marché en expansion, les marques rivalisent d’ingéniosité pour proposer des produits et des expériences adaptés aux kidultes. Que ce soit à travers des restaurants revisitant les plats de la cantine, des versions pour adultes de jouets populaires ou encore des événements nostalgiques, les entreprises cherchent à capter l’attention et les dépenses de cette clientèle en quête de nostalgie.

En résumé, les kidultes sont devenus une cible privilégiée des marques qui cherchent à exploiter leur désir de retrouver l’insouciance de l’enfance. Ce marché lucratif ne cesse de croître, témoignant de l’attrait qu’exercent ces souvenirs d’enfance revisités sur les adultes en quête de moments de divertissement et de réconfort.