Le jeudi 12 octobre, Google a dévoilé officiellement ses nouveaux modèles de smartphones, les Pixel 8 et 8 Pro. Cette annonce a été faite simultanément dans plusieurs pays, y compris en France, et a été accompagnée d’une stratégie originale de la part de la société. En effet, conscient de la concurrence féroce d’Apple, Samsung et d’autres concurrents, le géant de la technologie basé à Mountain View a pris l’initiative de se différencier en mettant en avant l’utilisation du cloud pour offrir une expérience photographique encore plus exceptionnelle aux utilisateurs.
Google mise sur le traitement dans le cloud pour améliorer la qualité des images du Pixel 8 Pro
La course à la qualité des images produites par les smartphones est devenue le principal enjeu pour les fabricants. Chacun d’entre eux cherche à se démarquer en proposant des arguments innovants. Samsung mise sur un quatrième capteur à 200 millions de pixels pour son S23 Ultra, tandis qu’Apple propose un téléobjectif ultra-lumineux pour l’iPhone 15 Pro Max. De son côté, Google a développé le « Vidéo Boost » pour son nouveau Pixel 8 Pro, vendu à un prix plus abordable de 1 099 euros.
Mais Google ne se contente pas seulement de la puissance de son smartphone pour produire des images de qualité. La société mise également sur le traitement dans le cloud. En effet, le cloud computing est la spécialité de Google depuis ses débuts il y a 25 ans. Pourquoi chercher à gérer toutes les opérations dans le téléphone alors que le cloud peut apporter des avantages considérables ? Même si la nouvelle puce Tensor 3 de Google ne peut rivaliser avec le processeur gravé en 3 nanomètres des iPhone 15 Pro et Pro Max, le traitement dans le cloud peut compenser cette différence.
Ainsi, à Mountain View, le « Vidéo Boost » consiste à envoyer le fichier brut de la vidéo sur les serveurs de Google pour qu’il soit analysé, traité et amélioré en termes de niveau de détail, de luminosité et de saturation des couleurs. Une fois ces améliorations réalisées, la vidéo est renvoyée automatiquement vers le Pixel 8 Pro, offrant ainsi une meilleure qualité d’image. Cependant, cette fonctionnalité présente deux contraintes majeures. Tout d’abord, il est nécessaire d’être connecté à un réseau pour utiliser le « Vidéo Boost ». De plus, en envoyant les vidéos à Google, les utilisateurs doivent accepter que leurs images soient partagées et potentiellement utilisées par les intelligences artificielles de Google.
Google reconnaît que le développement de cette fonctionnalité n’a pas été sans difficultés. Le traitement intensif des vidéos consomme énormément de ressources et d’énergie, ce qui est préoccupant pour l’impact environnemental. De plus, cela pourrait également représenter un coût important pour Google. C’est pourquoi, pour le moment, le « Vidéo Boost » est uniquement disponible sur le Pixel 8 Pro, alors que le Pixel 8, moins cher de 300 euros, repose sur le même processeur.
En conclusion, Google mise sur le traitement dans le cloud pour améliorer la qualité des images de son Pixel 8 Pro. Cette fonctionnalité permet d’optimiser le niveau de détail, la luminosité et la saturation des couleurs, offrant ainsi une expérience visuelle améliorée. Cependant, les contraintes liées à la nécessité d’une connexion réseau et au partage des vidéos avec Google soulèvent des questions sur la protection de la vie privée et l’utilisation des données personnelles. De plus, le coût financier et l’impact environnemental du traitement intensif des vidéos restent à évaluer.
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