Le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique a récemment rendu public les chiffres concernant les autorisations de construire accordées dans la période allant d’octobre 2022 à septembre 2023. Il est à noter une tendance à la baisse pour les permis de construction de logements neufs, une situation qui suscite de l’inquiétude chez les acteurs de l’industrie immobilière.
La crise de l’immobilier neuf : un fond atteint et des conséquences désastreuses
« Il ne se passe rien, rien, rien… On a touché le fond », déplore vendredi 27 octobre le président de la Fédération des promoteurs immobiliers, Pascal Boulanger. L’immobilier neuf subit à la fois la forte baisse du pouvoir d’achat des acquéreurs et un renchérissement des coûts de construction.
Nous sommes au cœur de la crise et la hausse des taux d’intérêt aggrave la situation. La politique monétaire menée depuis plusieurs mois par les banques centrales – dont la BCE – pour lutter contre l’inflation a, paradoxalement, exclu beaucoup de ménages du marché, notamment les primo-accédants à la propriété. Il est en effet de plus en plus difficile d’obtenir un prêt auprès des banques et les ménages font attention face à un pouvoir d’achat menacé. À quoi il faut ajouter les différentes crises internationales qui ont fait s’envoler le coût des matières premières et des matériaux de construction, sans parler du durcissement de la réglementation environnementale sur les projets neufs qui ajoute un surcoût.
La baisse du nombre de logements autorisés
Les statistiques du gouvernement chiffrent à 371 000 le nombre de nouveaux logements autorisés entre octobre 2022 et septembre de cette année, soit une baisse de 28% sur un an. Depuis août 2022, le nombre de permis de construire délivrés se stabilise au niveau très faible de 30 000 par mois, ce qui entraîne mathématiquement une baisse des ouvertures de chantier.
Tous les types de construction sont concernés
Les ouvertures de chantiers de maisons individuelles n’ont jamais été aussi peu nombreuses depuis 2000. La chute concerne tous les types d’habitat : -32% dans l’individuel pour (les pavillons) ; -28% pour ce qu’on appelle l’individuel groupé (les lotissements) ; idem pour les bâtiments collectifs. 150 000 emplois pourraient être détruits dans l’immobilier d’ici 2025. Les professionnels du bâtiment sont remontés contre la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde. Ils se considèrent, avec les ménages, comme les victimes collatérales de la politique de hausse des taux d’intérêt destinée à lutter contre l’inflation. La crise nourrit la crise, en quelque sorte.
Malheureusement, la perspective pour le secteur de l’immobilier neuf ne s’améliore pas. Les défis économiques auxquels il est confronté sont nombreux et complexes. La réduction du pouvoir d’achat des acheteurs, associée à l’augmentation des coûts de construction, rendent l’achat d’une propriété neuve de plus en plus inaccessible pour de nombreux ménages.
En outre, la politique monétaire mise en place par les banques centrales, dans le but de lutter contre l’inflation, a eu pour effet paradoxal d’exclure davantage de ménages du marché immobilier. Les primo-accédants sont particulièrement touchés, car il devient de plus en plus difficile d’obtenir un prêt hypothécaire auprès des banques. Cette situation a des répercussions directes sur le pouvoir d’achat des ménages, qui sont contraints de faire preuve de prudence dans leurs dépenses.
En plus de ces difficultés économiques, l’industrie de la construction doit également faire face aux conséquences des crises internationales. Les fluctuations des prix des matières premières et des matériaux de construction, ainsi que les changements réglementaires liés à la protection de l’environnement, entraînent une augmentation des coûts de construction.
Les conséquences de cette crise de l’immobilier neuf sont également visibles dans les chiffres. Le nombre de nouveaux logements autorisés a diminué de 28% sur un an, passant de 371 000 à 265 680. De plus, depuis août 2022, le nombre de permis de construire délivrés se maintient à un niveau extrêmement bas de 30 000 par mois. Cette situation a un impact direct sur le nombre de chantiers ouverts, qui connaît également une baisse significative.
Les maisons individuelles sont particulièrement touchées par cette crise, avec une diminution de 32% des ouvertures de chantiers depuis 2000. Les lotissements et les bâtiments collectifs enregistrent également des baisses de 28%. Ces chiffres alarmants ont conduit à une prévision de destruction de 150 000 emplois dans le secteur immobilier d’ici 2025.
Les acteurs de l’industrie de la construction se sentent victimes de la politique de hausse des taux d’intérêt menée par la Banque centrale européenne pour lutter contre l’inflation. Ils considèrent que cette politique a des conséquences néfastes sur leur activité et les ménages.
En résumé, la crise de l’immobilier neuf est à son paroxysme. Les difficultés économiques, combinées aux crises internationales et aux politiques monétaires restrictives, ont des répercussions importantes sur le secteur de la construction. Il est impératif de trouver des solutions efficaces pour relancer ce marché vital pour l’économie et l’emploi.
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