Paris 2024 : Baignade dans la Seine, possible aux JO ?


Exactement un mois avant que la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques ait lieu, les analyses effectuées indiquent une présence excessive de bactéries Escherichia Coli et d’entérocoques dans les eaux de la Seine. Les niveaux de ces micro-organismes y sont bien au-dessus des seuils conseillés.

Qualité de l’eau de la Seine : Des Jeux Olympiques en danger ?

À un mois de l’inauguration des Jeux Olympiques, prévue pour le mercredi 26 juin, les analyses récentes font planer le doute sur la possibilité de réaliser certaines épreuves aquatiques. Les résultats des prélèvements, qu’ils proviennent de l’association Surfrider ou des analyses officielles publiées vendredi par la préfecture d’Île-de-France, dressent un constat alarmant : la Seine reste inadéquate pour la baignade. La présence excessive de bactéries telles qu’Escherichia coli et les entérocoques met en péril la santé des athlètes, qui pourraient souffrir de troubles intestinaux.

Les niveaux de contamination bactériens dépassent largement ceux recommandés par l’Agence régionale de santé et les seuils dictés par les fédérations internationales de triathlon et de natation. Cette situation perdure malgré les investissements colossaux de plus d’un milliard d’euros de l’État et des collectivités locales, destinés à rendre la Seine propice à la baignade. De nombreuses installations ont été construites afin de stocker et traiter les eaux pluviales avant qu’elles ne se déversent dans la Seine. Un exemple notable est le bassin de rétention d’Austerlitz, situé au cœur de Paris, qui vient tout juste de commencer son activité. Par ailleurs, les stations d’épuration ont été modernisées et les dysfonctionnements des canalisations non conformes ont été progressivement résolus. Environ 250 péniches ont été raccordées au système d’égout centralisé. Ces mesures visaient à garantir une qualité optimale de l’eau en période estivale.

Jamais autant de pluie depuis 30 ans

Cependant, le printemps exceptionnellement pluvieux a compliqué les choses. Avec des précipitations record en avril et en mai, la pluie a non seulement dilué les eaux usées mais a également réduit l’exposition aux ultraviolets naturels du soleil, qui jouent un rôle dans la décontamination. Selon les autorités de la préfecture d’Île-de-France, il s’agit des plus fortes précipitations en 30 ans.

Malgré ces défis, les autorités restent optimistes quant à la tenue des épreuves olympiques. Elles misent sur une amélioration des conditions météorologiques d’ici la première épreuve de triathlon, prévue pour le 30 juillet. Non seulement la qualité de l’eau devra s’améliorer, mais le débit de la Seine devra aussi se réduire. Actuellement, le fleuve affiche un débit de plus de 300 mètres cubes par seconde, soit trois fois plus que la limite recommandée pour assurer la sécurité des nageurs.