Éric Ciotti sur l’attaque après son face-à-face avec Bardella


Pour la toute première fois, les dirigeants contestés des Républicains (LR) et du Rassemblement national (RN) se sont présentés côte à côte en public.

Éric Ciotti affirme : « Nous devons des comptes aux Français, pas au Medef »

« Nous ne sommes pas ici pour rendre des comptes au Medef, mais bien aux Français, » a déclaré Éric Ciotti le vendredi 21 juin lors de son passage sur France Bleu Azur. Ces mots résonnent au lendemain de son grand oral devant les dirigeants d’entreprises, partagé avec Jordan Bardella. C’est la première occasion où le président controversé des Républicains (LR) et le leader du Rassemblement National (RN) apparaissaient ensemble en public, suite à l’annonce inattendue de leur alliance en vue des législatives anticipées.

Le président du Medef, Patrick Martin, n’a cependant pas été convaincu par l’audition du député sortant de la 1ère circonscription des Alpes-Maritimes et de l’eurodéputé. Selon Martin, la promesse du parti lepéniste concernant l’abrogation de la réforme des retraites reste floue. « Nous n’avons absolument pas compris quel serait le calendrier et les modalités de cette abrogation, » a critiqué le chef de la première organisation patronale de France.

Des mesures pour réduire les dépenses publiques

Dans le programme de leur alliance, Éric Ciotti insiste sur l’existence de « mesures d’économie, » telles que « la suppression des régions, » qu’il juge comme « un échelon administratif superflu. » Il affirme que « la proximité est essentielle, » et que « les communes et les départements suffisent amplement pour agir. » Au passage, il adresse une pique à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, dirigée par l’ex-LR Renaud Muselier, actuellement allié au président Emmanuel Macron.

« Je demande aux Français de nous faire confiance, » continue Éric Ciotti. Selon lui, « avec Jean-Luc Mélenchon au pouvoir, nous passerions d’une démocratie à une dictature, un danger inacceptable. » Il justifie ainsi sa décision de s’allier avec le RN, un choix qu’il affirme avoir fait « en toute transparence. » Cependant, ce choix a pris de court les autres responsables de LR, placés devant le fait accompli.