En mars prochain, une nouvelle version du label « Investissement socialement responsable » (ISR) verra le jour, suite aux critiques de nombreuses associations accusant le label d’être trop permissif envers les entreprises du secteur des énergies fossiles.
Fin du financement des énergies fossiles : une révolution dans le secteur de l’investissement responsable
C’est une véritable bombe qui vient de secouer le secteur de l’énergie et les investisseurs. En effet, la nouvelle version du label « Investissement socialement responsable » (ISR) exclura spécifiquement TotalEnergies. Désormais, les fonds d’investissement soutenant des entreprises impliquées dans des projets liés aux énergies fossiles, tels que le pétrole ou le gaz, ne pourront plus prétendre au label à partir de mars 2024. De plus, cette nouvelle version ira même jusqu’à exclure les entreprises du secteur du tabac et celles qui ont leur siège dans des pays fiscalement non coopératifs.
Une décision majeure après des mois de débats
Cette refonte du label ISR était en discussion depuis plusieurs mois. Jusqu’à récemment, les lobbies industriels ont activement tenté d’éviter cette décision, mais le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a finalement tranché. Cette décision a été accueillie avec satisfaction par les différentes associations de défense de l’environnement.
Regagner en crédibilité
Le label ISR a été instauré par le ministère de l’Économie et des Finances en 2016. Il s’agit d’une reconnaissance majeure pour s’assurer que l’épargne est investie dans des fonds d’investissement favorables à l’environnement et respectant des critères sociaux et de bonne gouvernance. Actuellement, environ 1 200 fonds de ce type sont labélisés, mais le label avait perdu en crédibilité, étant accusé par de nombreuses associations d’être trop complaisant à l’égard des entreprises du secteur des énergies fossiles.
Une transition inévitable
Sur les 1 200 fonds labélisés ISR, environ 170 détiennent des actions de TotalEnergies, représentant environ 770 milliards d’euros d’investissements. Cette décision aura un impact significatif sur les Français souhaitant investir dans des entreprises engagées dans la transition écologique. Cela les incitera à prendre en compte ce nouvel indicateur pour réorienter leurs investissements à partir de mars 2024.
Cette décision représente cependant un frein pour les entreprises, car la transition énergétique nécessite des investissements importants. Le ministère de l’Économie lance ainsi un message fort : le financement de la transition écologique sera désormais éthique ou non existant. Il appartient désormais aux industriels de se réinventer pour faire face à cette nouvelle réalité.
Webrédacteur passionné et engagé, je me consacre à décrypter l’actualité avec un regard critique. Ma plume agile et précise sert à informer et éveiller les consciences. Toujours en quête de vérité, je m’attache à partager des analyses pertinentes et approfondies pour un public exigeant et curieux.