Lors de la prochaine COP28, la sortie des énergies fossiles sera un sujet majeur de discussion. Pour répondre à ce défi, une des solutions envisagées est l’électrification de la mobilité et de l’industrie. Christopher Guérin, qui occupe le poste de directeur général chez Nexans, une entreprise spécialisée dans la fabrication de câbles électriques, interviendra en tant qu’invité éco le 29 novembre.
Nexans – Acheminer l’énergie électrique pour le futur
Christopher Guérin est à la tête de Nexans, une entreprise spécialisée dans la production et la fourniture de câbles électriques pour une large gamme de services, de la production d’énergie éolienne, solaire, hydraulique ou nucléaire à sa transmission à travers des interconnexions entre les pays et les différentes zones de production et de consommation. Guérin affirme que l’entreprise vit actuellement une troisième révolution électrique, suite à deux grandes vagues d’électrification au cours du siècle dernier. Il souligne que les réseaux électriques en Europe et en Amérique sont vieillissants, datant de 40 à 50 ans, et doivent être renouvelés pour permettre l’augmentation prévue de la consommation électrique quotidienne de 20 à 30%. Les véhicules électriques, le chauffage électrique et la décarbonation de la planète nécessitent une augmentation simultanée de la bande passante des réseaux électriques.
La demande d’approvisionnement en cuivre, la matière première pour les câbles électriques, devient un enjeu majeur, en particulier avec la montée en puissance des sources d’énergie renouvelable et la transition vers l’électrique à l’échelle internationale. Les besoins croissants en cuivre pour les nouveaux réseaux électriques et les véhicules électriques pourraient entraîner une congestion du marché et potentiellement une pénurie de cuivre dans les années à venir. Guérin met en avant l’importance du recyclage du cuivre déjà en usage, considérant les déchets comme une ressource pour la croissance future. Bien que les coûts du cuivre augmentent inévitablement, Guérin met en avant l’utilisation de l’aluminium, une alternative moins coûteuse pour les réseaux électriques futurs.
Les investissements massifs de la Commission européenne, à hauteur de 584 milliards d’euros pour les réseaux électriques et 900 milliards d’euros pour les fermes éoliennes en mer et les fermes solaires, offrent un financement significatif pour soutenir la modernisation des réseaux électriques et répondre aux besoins croissants en électricité. Guérin se montre optimiste quant à la capacité de l’Europe à générer des financements adéquats pour la transition énergétique et la mise en place de réseaux électriques solides pour les 40 à 50 prochaines années.
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