Le ministre de la Santé a récemment eu une rencontre avec les acteurs de la profession pour discuter d’un sujet important. Au cours de cette réunion, il a exprimé le souhait que les professionnels élaborent une charte de bonnes pratiques. Cette charte vise à garantir que tous les établissements pharmaceutiques aient accès à des produits essentiels.
Aurélien Rousseau lance un appel à la solidarité dans la filière du médicament pour mieux répartir la distribution des antibiotiques. L’objectif étant de garantir l’accessibilité de produits tels que l’amoxicilline aux patients cet hiver. Lors d’une réunion de deux heures, le vendredi 10 novembre, le ministre de la Santé a réuni les laboratoires de production, les grossistes-répartiteurs et les syndicats de pharmaciens.
Six pharmacies sur dix n’ont pas ou peu d’amoxicilline
Le ministre a demandé à tous les acteurs impliqués de mettre en place une charte de bonnes pratiques d’ici « dix jours » reposant sur la transparence. Cela concerne particulièrement les antibiotiques, qui peuvent être mal répartis sur le territoire. Le mois dernier, Aurélien Rousseau avait affirmé que les stocks, en particulier d’amoxicilline, étaient suffisants pour l’hiver. Cependant, il avait reconnu des problèmes de répartition, en particulier avec certaines grandes pharmacies qui avaient constitué des stocks excessifs.
Cette charte sera rédigée « sous l’égide de la présidente du Conseil national de l’ordre des pharmaciens et de la directrice générale de l’Agence nationale de la sécurité du médicament », selon l’entourage du ministre. Les acteurs de la filière devront donc s’entendre sur les outils d’information à partager pour prévenir les ruptures, et pour éviter la constitution sauvage de stocks de précaution, qui perturbe la chaîne d’approvisionnement.
En préparation à la réunion, le président de la fédération des syndicats pharmaceutiques de France, Philippe Besset, avait indiqué que « 60% des officines n’ont pas ou quasiment pas d’amoxicilline, 20% ont sept jours de stock, ce que l’on considère comme un stock raisonnable, et 20% des officines ont plus d’un mois de stock, ce qui était notre manière de travailler avant les périodes de pénurie ». Les pénuries se sont intensifiées ces dernières années.
Fin octobre, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait constaté que des stocks étaient disponibles sur le territoire national, mais qu’il y avait une difficulté à assurer une répartition homogène sur l’ensemble du territoire. Afin d’éviter de revivre les pénuries de l’hiver dernier, plusieurs mesures ont été mises en place ces derniers mois. Les ministres de la Santé et de l’Industrie présenteront une feuille de route globale de lutte « début décembre ».
Ainsi, la collaboration entre les différents acteurs de la filière du médicament est essentielle pour garantir la répartition équitable des produits pharmaceutiques, en particulier des antibiotiques. Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, invite les laboratoires de production, les grossistes-répartiteurs et les syndicats de pharmaciens à élaborer une charte de bonnes pratiques dans un délai de dix jours. Ceci vise à promouvoir une distribution transparente et équitable des antibiotiques sur l’ensemble du territoire. Des problèmes de répartition ont été identifiés, notamment avec certaines grandes pharmacies ayant constitué des stocks excessifs. Ainsi, la nécessité de prévenir les ruptures et d’éviter la constitution anarchique de stocks de précaution, perturbant la chaîne d’approvisionnement, est au cœur des préoccupations. Après une période de pénurie accrue ces dernières années, des mesures ont été prises pour tenter d’éviter une nouvelle crise cet hiver, avec la présentation prochaine d’une feuille de route globale de lutte par les ministres de la Santé et de l’Industrie.
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