Lors du congrès des buralistes, le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, a révélé jeudi qu’il était en train de mettre en place un nouveau plan de lutte contre le trafic de tabac. Ce plan sera mis en œuvre dans les six prochains mois.
Lutte contre le trafic de tabac : une nouvelle opération coup de poing annoncée
« Lutter contre le trafic de tabac est un enjeu économique, sanitaire, mais aussi de sécurité », insiste Thomas Cazenave, jeudi 19 octobre, à Paris, devant le congrès de la Confédération des buralistes. IL a annoncé l’organisation d’une « nouvelle opération coup de poing d’ampleur » dans les six mois pour lutter contre le trafic de tabac.
L’année dernière, les douanes ont intercepté 650 tonnes de tabac et de cigarettes, soit une augmentation de 60% par rapport à l’année précédente. Pour la première fois, cinq usines clandestines de fabrication de cigarettes ont été démantelées en France. Il s’agit d’un enjeu économique considérable, car les Français ont dépensé près de 22 milliards d’euros pour l’achat de tabac sous toutes ses formes.
Cependant, ces ventes représentent également une source de revenus pour l’État, qui est souvent critiqué pour sa participation financière en touchant les recettes fiscales. Toutefois, le gouvernement réinvestit une grande partie de cet argent pour réduire l’impact sanitaire, en investissant dans la prévention ainsi que la prise en charge des soins liés au tabagisme. Le tabac est responsable du décès de 78 000 personnes chaque année en France.
Le plan de renforcement présenté au congrès des buralistes prévoit une augmentation des contrôles à tous les niveaux : points de vente illégaux, commerces dédiés, bars à chicha, épiceries, salons de coiffure, ainsi que les aéroports avec les douanes effectuant des contrôles de sécurité.
Il s’agit en réalité du renforcement du Plan Colbert déjà existant. Au printemps dernier, plus de 5 200 agents publics et près de 3 000 douaniers avaient été mobilisés. En une semaine, ils ont procédé à une soixantaine d’interpellations et saisi près de neuf tonnes de tabac. Dans les futures mesures prévues, une augmentation de 25% du nombre d’équipes de maîtres-chiens antitabac d’ici 2025.
Une réception favorable des buralistes
Les buralistes officiels estiment que ce plan défend leurs commerces. Ils ne veulent pas que la pression se relâche. De plus, le trafic de tabac commence à impliquer des réseaux criminels, similaires à ceux du trafic de stupéfiants. En effet, le trafic de cigarettes est plus lucratif.
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