Dans le cadre de la préparation du budget pour l’année 2025 et afin d’éviter d’être confronté à une censure, Éric Lombard, le ministre de l’Économie, prévoit de rencontrer cette semaine les divers groupes politiques. La série de consultations commence lundi matin, avec des réunions prévues avec le MoDem ainsi que les socialistes.
Une Mission Périlleuse pour Éric Lombard au Ministère de l’Économie
Pour Éric Lombard, fraîchement nommé ministre de l’Économie, la tâche qui l’attend est de taille. C’est le lundi 6 janvier qu’il entame ses discussions avec les différentes formations politiques pour discuter du budget. Dans ce contexte tendu, il s’est même comparé, avec une touche d’autodérision, à un superhéros, allant jusqu’à s’identifier à « Spiderman ». L’objectif est clair : il doit réduire le déficit public et gérer une dette colossale, le tout sans entraver la croissance et en mobilisant la confiance des investisseurs. L’adoption de ce budget sans subir de censure sera un véritable défi.
Le Casse-tête des Contraintes Budgétaires
Outre ces défis économiques, Lombard doit jongler avec plusieurs contraintes préexistantes, de nature financière et constitutionnelle, héritées de ses prédécesseurs. Le facteur temps est primordial. Pour éviter que 600 000 Français ne soient entraînés dans le filet fiscal de l’impôt sur le revenu et que 18 millions ne voient leur pression fiscale augmenter, il est impératif que le budget propose un barème indexé sur l’inflation avant le printemps. Cette cadence effrénée ne laisse que peu de marge de manœuvre pour les négociations.
Stratégies de Continuité : S’appuyer sur le Passé
Une stratégie de continuité va être adoptée afin d’éviter de désorienter une économie déjà mal en point. La France ne peut se permettre un ralentissement économique, confirme la ministre en charge des Comptes publics, Amélie de Montchalin, dans une interview au Parisien-Aujourd’hui en France. Ainsi, le gouvernement va se baser sur le budget précédemment évoqué par le Sénat. Malgré cela, un déficit budgétaire subsiste, dépassant la dizaine de milliards d’euros, comme l’indique de Montchalin.
Elle souligne par ailleurs que des économies seront réalisées sans impacter excessivement la classe moyenne avec une hausse d’impôts. Ces ajustements budgétaires nécessitent de la créativité pour identifier de nouvelles ressources. Bercy envisage de maintenir des taxes existantes, comme celles sur les billets d’avion ou sur les rachats d’action, et une contribution exceptionnelle sur les plus grandes entreprises, en évitant toutefois de poser des problèmes constitutionnels.
Le Défi des Dépenses Incompressibles
Les dépenses publiques constituent un défi de taille pour Éric Lombard. L’indexation des retraites sur l’inflation est inévitable et coûte aux caisses de l’État environ 6 milliards d’euros. Cet ajustement significatif des finances françaises ne sera pas sans difficulté à court terme. L’objectif est de maintenir le déficit public autour de 5%, espérant un équilibre raisonnable à 5,4% du PIB. Dix mois intenses s’annoncent pour le gouvernement, avec Lombard en tête d’une équipe cherchant à naviguer entre aspirations économiques et rigueur budgétaire. L’illusion d’un équilibre est à portée, mais le chemin sera semé d’embûches.
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