Jordan Bardella séduit les entreprises : un appel au monde économique méfiant


Le Rassemblement national envoie une missive aux chefs d’entreprise. Dans ce courrier, Jordan Bardella explique pourquoi il ne soutient pas François Bayrou et essaye de démontrer que le parti propose un programme bénéfique pour le monde des affaires. Ceci intervient alors que les dirigeants d’entreprise restent généralement méfiants envers ce parti d’extrême droite.

Le Rassemblement National Tente de Séduire les Entrepreneurs

À l’aube de l’effondrement prévu du gouvernement de François Bayrou, le Rassemblement National multiplie ses efforts pour séduire les entrepreneurs. Jordan Bardella, son président, s’adresse personnellement aux leaders d’entreprise à travers une lettre, expliquant pourquoi son parti décide de retirer sa confiance au Premier ministre et plaide en faveur d’une nouvelle dissolution.

Ce geste vise à dissiper les réticences que les chefs d’entreprise peuvent avoir envers le Rassemblement National. Dans sa missive, Bardella affirme que l’instabilité gouvernementale ne découle pas des actions de son parti, mais des alliances politiques qui, selon lui, ont privé la nation d’une direction claire après les dernières élections. « Il appartient donc au peuple de décider. Seule une nouvelle élection peut rétablir une réelle clarté démocratique et offrir à la France un gouvernement stable », écrit-il.

« Pas une Simple Séduction »

S’appuyant sur des propositions concrètes, Jordan Bardella cherche à prouver l’engagement pro-entreprise de son parti. Il met en avant des mesures telles qu’une réduction massive des impôts de production, une simplification administrative et une priorité accordée aux entreprises produisant en France pour l’accès aux marchés publics. « Il ne s’agit pas simplement de séduire », précise un de ses proches, « nous voulons mettre fin aux rumeurs et empêcher nos adversaires de nous caricaturer. »

Pour gagner en crédibilité auprès des dirigeants d’entreprise, Bardella a dernièrement intégré Charles-Henri Gallois, un fervent souverainiste, en tant que conseiller économique. Malgré ces efforts, l’accueil réservé au chef du RN lors de la récente université d’été du Medef est resté réservé.

Alors que le Rassemblement National engage activement ces démarches de séduction, la question demeure : ces initiatives réussiront-elles à changer l’image du parti auprès de la communauté économique ? La réponse pourrait influencer la dynamique politique à venir en France.