Qu’ils soient au téléphone à écouter discrètement, ou devant la télévision du bar, les employés déploient des stratagèmes pour ne pas manquer les compétitions.
Les Jeux Olympiques à l’épreuve des heures de bureau : une nation captivée, même au travail
Avoir des responsabilités professionnelles pendant les Jeux olympiques de Paris 2024 n’empêche pas les plus passionnés de suivre les compétitions. Difficile de ne pas se laisser tenter par les exploits sportifs, même en plein travail.
Au pied de son entreprise, Margaux profite d’une pause bien méritée. Toutefois, même au bureau, elle ne manque pas une miette des JO : « J’ouvre France TV et je mets mes écouteurs tout en travaillant. » La responsable des ressources humaines réussit discrètement à suivre les épreuves sur son smartphone. « Je regarde le direct comme si j’écoutais un podcast, » explique-t-elle avec un sourire.
De son côté, son collègue Anthony a une méthode encore plus audacieuse. « On installe un ordinateur dans le service. Dès qu’on a un moment, on suit les compétitions. Cela crée une bonne ambiance dans le bureau, » confie-t-il. A quelques mètres de là, dans son taxi, Seddik, en attente de clients, utilise une autre stratégie : « Je suis les Jeux en écoutant la radio. »
« Dès qu’un Français gagne une médaille, on sonne la cloche ! »
Éloi, responsable d’un bar parisien
Non loin de ces scènes, dans un autre coin de la capitale, Denis, le patron d’un bar sportif, raconte ses propres astuces. « Nous avons installé une grande table ovale, symbole de notre établissement, et nous nous retrouvons là, devant la télévision, pour suivre les Jeux, » dit-il. Mais quid des employés dans ces moments d’intense compétition ? Éloi, co-gérant, précise : « Ça dépend de l’affluence. Plus on a de clients, moins on regarde, mais s’il y a une accalmie, on en profite. Actuellement, nous arrivons à suivre un peu et c’est ce qui compte. » Pour renforcer cet esprit festif, une cloche spéciale a été installée : « Chaque fois qu’un Français décroche une médaille, on sonne la cloche. Ça met une sacrée ambiance ! »
« Le boulot, c’est le boulot »
Face à cette frénésie olympique, certains employeurs restent stricts. Vincent, vendeur de journaux, ne cache pas sa rigueur : « Non, c’est interdit. Même discrètement, on n’a pas le droit. Durant les heures de travail, c’est boulot avant tout. » Une question de respect envers la clientèle, selon lui. Cependant, une fois son service terminé à 19h, il ne tarde pas : à 19h03, il enclenche les rediffusions des épreuves et profite ensuite des compétitions en soirée chez lui.
Le clivage entre passion olympique et obligations professionnelles est manifeste. Certains trouvent des moyens créatifs pour ne pas rater un instant des Jeux, tandis que d’autres privilégient le professionnalisme strict. Quoi qu’il en soit, Paris 2024 s’annonce comme un moment inoubliable pour nombre de Français, qu’ils soient au travail ou chez eux.
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