Immobilier en hausse : pourquoi tant de demandes ?


Depuis le début du printemps, les taux des prêts immobiliers ont entamé une descente, ce qui a pour conséquence de dynamiser le secteur de l’immobilier. Les acteurs de ce domaine constatent en effet un regain d’activité significatif, les acheteurs étant davantage enclins à investir dans la pierre grâce à des conditions de financement plus avantageuses.

Le marché de l’immobilier retrouve la confiance avec la baisse des taux de crédit

La nouvelle tant attendue par le secteur de l’immobilier est enfin arrivée : en février, les taux des prêts à l’habitat ont entamé une baisse significative. Passant de 4,17% à 4,11%, cette baisse marque un premier pas vers une reprise d’activité dans le secteur. Bien que ces taux restent encore éloignés des records historiques atteints il y a trois ans, autour de 1,1%, ils sont une lueur d’espoir pour les acteurs du marché immobilier.

« Une confiance retrouvée pour le marché de l’immobilier »

Dans une agence immobilière à Fontainebleau, l’activité bat son plein. Les clés s’accumulent sur le bureau de Laurence, agent commercial, témoignant de journées bien remplies. Selon elle, les signes de reprise sont palpables : les demandes d’estimations affluent et les transactions se multiplient. Une confiance retrouvée semble s’installer progressivement sur le marché, avec une forte demande aussi bien du côté des vendeurs que des acquéreurs.

La directrice de l’agence, Sabine Ficheux, confirme ce regain d’activité en soulignant l’augmentation de 25% des compromis signés entre le dernier trimestre de l’année précédente et le premier de l’année en cours. Les baisses observées dans les prix des logements, des taux de crédit et même de l’inflation ont redonné espoir à des acquéreurs comme Anthony, qui était dans une impasse depuis deux ans.

« Je ne dirais pas que l’acheteur est en position de force, mais il a plus de liberté que sur les deux dernières années. »
Anthony, primo-accédant

Malgré ce vent d’optimisme, Sabine Ficheux reste prudente quant à l’évolution du marché. Elle souligne la nécessité pour les acteurs du secteur de rester vigilants, notamment face à une éventuelle montée en exigence des vendeurs en réponse à la baisse des taux de crédit. Une stratégie d’accompagnement et de conseil devra être mise en place pour éviter un nouveau blocage du marché.

Bien que la tendance soit à la reprise, tous les indicateurs ne sont pas encore au vert. Avec moins de 10 milliards de crédits accordés aux particuliers chaque mois depuis le début de l’année, comparativement aux 25 milliards d’il y a deux ans, le marché de l’immobilier doit encore consolider sa reprise pour retrouver un niveau d’activité optimal.