Un traitement existant pour le cancer du foie ne fonctionne que pour 25% des patients, et peut parfois entraîner des effets secondaires. Les médecins pourront désormais utiliser l’intelligence artificielle pour déterminer si ce traitement sera efficace pour un patient donné. Cette avancée a été révélée dans une publication datant de mercredi dernier.
Une avancée majeure dans la lutte contre le cancer du foie grâce à l’intelligence artificielle
Sur l’ordinateur du professeur Julien Calderaro, une analyse histologique révèle la présence d’une tumeur du foie. Cette tumeur, de couleur rose, est composée de cellules en forme de haricots, et sert de base au diagnostic du cancer du foie. Chaque jour, les pathologistes examinent ce type d’échantillon mais la vision humaine atteint ses limites. Cependant, une récente découverte faite par une équipe de chercheurs de l’AP-HP et de l’Inserm pourrait révolutionner cette pratique.
Un outil révolutionnaire pour prédire la réponse au traitement du cancer du foie
Cette découverte, publiée dans la revue The Lancet Oncology, met en lumière les capacités de l’intelligence artificielle à prédire quels patients atteints de cancer du foie réagiront favorablement à un traitement. Cette avancée est cruciale, car une des limites de l’œil humain réside dans la complexité des informations présentes dans ces images. Ainsi, l’IA peut identifier la présence de gènes réactifs au traitement sur ces images, offrant de nouvelles perspectives dans la lutte contre ce cancer agressif.
Un enjeu majeur dans le traitement du cancer du foie
Le cancer du foie est particulièrement virulent et de nombreux patients sont diagnostiqués à un stade avancé de la maladie. Actuellement, un traitement injectable est utilisé, mais il ne s’avère efficace que chez un quart des malades. Les chercheurs de l’hôpital Henri Mondor de l’AP-HP, de l’Inserm et de l’Université Paris-Est Créteil ont développé un algorithme capable d’identifier les patients réactifs au traitement. En effet, l’absence d’un tel outil entraîne un surtraitement, avec des conséquences parfois graves pour les patients, mais également des coûts importants pour la Sécurité sociale.
Des avantages indéniables
Le dispositif mis au point par le professeur Calderaro présente l’avantage d’être à la fois rapide et peu coûteux. De plus, il pourrait être adapté à d’autres types de cancers et même à des maladies auto-immunes. Les chercheurs vont désormais tester cet outil à plus grande échelle avant de le généraliser dans tous les hôpitaux. Il constitue donc une avancée majeure dans la lutte contre le cancer du foie, offrant de nouveaux espoirs pour les patients atteints de cette maladie.
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