IA et droits d’auteur : le risque de procès pour les images générées


Les intelligences artificielles génératives d’images telles que DALL-E, Midjourney ou Firefly ont pour principe de produire en quelques secondes une image à partir d’une phrase ou d’un texte descriptif. Leurs résultats sont remarquables, mais quelle est l’origine de l’inspiration de ces I.A. ?

Des artistes portent plainte contre des plateformes d’I.A. génératives

Il y a actuellement un procès en cours et potentiellement une action de groupe dont on entendra probablement beaucoup parler. En janvier 2023, trois artistes ont décidé de porter plainte contre trois des plateformes d’intelligence artificielle générative d’images les plus connues : Midjourney, Stability AI et DevianArt. Elles accusent ces plateformes d’alimenter leurs intelligences artificielles avec des milliards d’images pour lesquelles elles n’ont pas les droits.

Ces artistes exigent que ces plateformes cessent de puiser impunément dans des œuvres protégées par des droits d’auteur. Les conséquences pour les utilisateurs de ces services pourraient être énormes si la Cour de Californie leur donne raison.

Impossible de savoir quelles images sont utilisées

Il est difficile de savoir quelles sont les images exactes que ces intelligences artificielles utilisent pour en produire d’autres. L’éditeur de Photoshop qui intègre Firefly, une intelligence artificielle générative d’images, explique qu’il est impossible de le déterminer. Une IA responsable et respectueuse est donc essentielle, selon lui.

Un exemple de cette responsabilité serait la banque d’images Fotolia, actuellement Adobe Stock, qui a permis à l’éditeur de Firefly de n’utiliser que des images autorisées par leurs auteurs. De plus, Adobe promet de couvrir les frais d’un éventuel procès en cas d’utilisation d’une image générée par Firefly. Selon Sébastien Deguy, vice-président de la 3D chez Adobe : « On est sûr de notre coup. On est tellement sûrs que nous disons : allez-y, utilisez, et s’il y a le moindre problème, on sera là. »

Certains éditeurs promettent de couvrir les frais d’avocat

Des éditeurs comme Microsoft, qui a intégré son IA Copilot dans Office 365 et Windows, promettent également de couvrir les frais d’avocats en cas de litige. Ces problèmes ne se limitent pas seulement aux artistes. Une agence telle que Getty Images a également porté plainte contre Stability AI en affirmant que des millions de ses images ont été utilisées sans autorisation, au mépris du droit d’auteur. Cette affirmation s’appuie sur le fait que les visuels générés par l’IA commençaient à porter le logo de l’agence.