L’Intelligence Artificielle (IA) est à nouveau remise en question, mais cette fois-ci ce n’est pas en raison de la qualité de ses résultats ou de la menace qu’elle représente pour certains emplois. Le problème réside plutôt dans ses besoins énergétiques considérables, qui constituent aujourd’hui l’un des principaux obstacles à son développement encore plus rapide.
L’intelligence artificielle pourrait consommer autant d’énergie qu’un pays
Selon une étude publiée mi-octobre à Amsterdam, l’intelligence artificielle pourrait consommer autant d’énergie qu’un pays comme la Suède, les Pays-Bas ou l’Argentine dans les années à venir. Cette conclusion alarmante soulève des préoccupations quant à l’impact environnemental de cette technologie en plein essor.
Un chiffre particulièrement frappant est celui de la recherche Google connectée à BARD, le concurrent de chatGPT. Dans le scénario le plus extrême, cette recherche seule pourrait nécessiter autant d’électricité que toute l’Irlande d’ici 2027. Cependant, il convient de noter que ce scénario est peu probable, car il nécessiterait des investissements de plusieurs milliards de dollars de la part de Google et de son principal fabricant de serveurs dédiés à l’IA, NVIDIA. Néanmoins, même si ce scénario n’est que temporairement écarté, il met en évidence les conséquences néfastes de la demande croissante en énergie pour l’environnement, étant donné que la production d’énergie est responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre.
Il est important de comprendre ce que ces besoins énergétiques signifient à notre échelle individuelle. Un seul serveur informatique dédié à l’IA consomme autant d’énergie qu’une douzaine de maisons. Si l’on imagine un million et demi de ces serveurs en 2027, ce qui est prévu selon certaines projections, on peut se rendre compte de l’ampleur de la consommation d’énergie générée par l’IA.
Dans les quatre prochaines années, il est estimé que l’IA pourrait consommer autant d’énergie que le bitcoin, soit environ une centaine de térawatt-heures par an. Ce chiffre équivaut à environ 100 milliards de kilowatts-heures et met en évidence la consommation d’énergie élevée des cryptomonnaies qui reposent sur des millions d’ordinateurs connectés. De plus, il ne faut pas oublier que l’IA nécessite également une consommation intensive en eau pour son fonctionnement et pour le refroidissement des ordinateurs et des serveurs.
En ce qui concerne chatGPT, une intelligence artificielle générative développée par OpenAI, son besoin en énergie équivaut à une bouteille d’eau pour 20 à 50 questions posées. Sachant que chatGPT a enregistré plus de 10 milliards de visites en moins d’un an, cela représente une consommation d’eau considérable. Même en supposant que chaque visite n’ait donné lieu qu’à trois questions, ce qui est peu probable, cela équivaudrait à environ un milliard de litres d’eau utilisés, soit l’équivalent de 400 piscines olympiques. Et il est important de noter que ces chiffres ne tiennent compte que de chatGPT et n’incluent pas les autres IA existantes.
Face à ces chiffres alarmants, il est crucial de promouvoir une utilisation responsable et modérée des intelligences artificielles génératives et conversationnelles. De nombreuses personnes ont tendance à les utiliser pour des requêtes qui pourraient être résolues autrement, contribuant ainsi à une consommation excessive d’énergie et d’eau. Il est nécessaire de prendre en compte l’impact environnemental de ces technologies émergentes et de trouver des solutions pour minimiser leur empreinte écologique.
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