La stéatohépatite métabolique, également appelée la maladie du foie gras, affecte un Français sur cinq et entraîne une augmentation des cas de cancers du foie. Bien que de récents traitements, tels que le sémaglutide, offrent des perspectives encourageantes, le véritable enjeu réside dans la détection précoce de cette affection.
La MASH : Un Fléau Silencieux aux Portes du Changements
La stéatohépatite métabolique, plus connue sous le nom de MASH, est une maladie discrète qui touche environ un adulte sur cinq en France. Son effet destructeur se manifeste par une augmentation notable des cas de cancers du foie. Souvent dépistée trop tardivement, cette pathologie est fréquemment découverte lorsque le patient est déjà atteint de cirrhose ou de cancer hépatique. Cependant, une lueur d’espoir émerge grâce à des traitements innovants qui font l’objet de débats parmi les experts réunis à l’Institut Pasteur à Paris.
Un des traitements en question est le sémaglutide, initialement utilisé pour traiter le diabète et l’obésité. Ce médicament agit comme un coupe-faim efficace et s’est révélé très prometteur contre la MASH. Les résultats d’une étude sur le médicament, commercialisé sous le nom de Wegovy, ont montré une amélioration dans deux tiers des cas de patients souffrant de fibrose précirhrotique.
La Barrière des Coûts : Un Défi Crucial
Pour gérer cette maladie à temps, un dépistage des populations à risque est essentiel. Cependant, un obstacle persiste : les coûts non couverts par l’assurance maladie. Selon le professeur Jérôme Boursier, spécialiste en pathologie au CHU d’Angers, détecter la MASH nécessite plusieurs étapes.
« Lorsqu’un patient présente des facteurs de risque comme l’obésité, le diabète, l’hypertension ou une consommation excessive d’alcool, il est crucial d’évaluer l’état de son foie », explique-t-il. Un test sanguin initial peut être réalisé facilement, mais s’il révèle une anomalie via le score FIB4, des examens plus approfondis sont nécessaires. Ces derniers, qui incluent une prise de sang sophistiquée ou une évaluation de la dureté du foie, ne sont malheureusement pas remboursés en France.
Les examens supplémentaires coûtent respectivement 37 et 31 euros, et leur coût n’est pas pris en charge par la sécurité sociale, ce qui retarde le diagnostic. Les hépatologues espèrent depuis quatre ans une décision favorable de la Haute Autorité de Santé pour le remboursement de ces tests, dans le but d’intervenir avant l’apparition des complications graves de la MASH.
L’obtention de ce remboursement semble cruciale afin de combattre efficacement cette maladie silencieuse et potentiellement dévastatrice. La communauté médicale attend impatiemment des progrès dans ce sens, tout en cherchant continuellement des solutions pour mieux diagnostiquer et traiter cette maladie débilitante.

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