L’usine, qui fabrique les fameux jouets de construction vieux de plus de cent ans, a fermé officiellement ses portes après avoir été en activité pendant plus de cinquante ans. Les employés dénoncent une pratique de délocalisation déguisée.
Fin de l’usine Meccano : 23 salariés licenciés à Calais
Le mardi 31 octobre, les trois quarts des salariés de l’usine Meccano de Calais ont effectué leur dernier jour de travail, selon les informations de France Bleu Nord. Les 23 employés ont tous été licenciés.
Cette usine emblématique, qui fabrique les célèbres jouets de construction depuis plus de 50 ans, a officiellement cessé son activité. Avant de quitter les lieux, les salariés se sont réunis une dernière fois. La fermeture définitive de l’usine Meccano est prévue en début d’année prochaine. Cependant, 11 employés resteront en poste pour effectuer notamment le transfert des machines.
Délocalisation de la production en Hongrie
Il y a huit mois, en février, le groupe canadien Spin Master, propriétaire de l’usine, avait annoncé la fermeture du site. Selon le groupe, l’entreprise n’était plus compétitive et accumulait une dette de 10 millions d’euros. Depuis quelques semaines, la production des pièces Meccano était ainsi réduite avant d’être totalement stoppée le jeudi 26 octobre.
Johnny Marmin, le délégué CFDT de l’usine, exprime son sentiment d’une délocalisation déguisée : « On a l’impression que c’est une délocalisation maquillée« . Il ajoute : « Tout le matériel devait être détruit, les machines mises en vente. Mais on nous a annoncé que le matériel allait finalement être gardé pour produire en Hongrie« . Le délégué syndical est en train de constituer un dossier pour saisir les prud’hommes et affirme que près de 40 salariés se sont déjà joints à sa démarche.
La fermeture de l’usine Meccano à Calais est un coup dur pour la région et pour les salariés qui vont devoir se tourner vers de nouvelles perspectives d’emploi. Cette nouvelle intervient dans un contexte où de nombreuses entreprises sont confrontées à des difficultés économiques et à des fermetures d’usines.
En attendant, les jouets Meccano continueront d’être produits en Hongrie, un choix stratégique du groupe canadien qui espère sans doute bénéficier de coûts de production moins élevés dans ce pays. La délocalisation de cette production laisse un goût amer aux salariés de l’usine Meccano de Calais qui se retrouvent sans emploi après des années de dévouement.
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