Étude révèle les risques de maltraitance infantile


Selon une publication datant du 14 mai, il a été démontré que les bébés sont plus susceptibles d’être maltraités dans un environnement familial à risque. Cette étude souligne l’importance de prendre en considération le contexte familial dans lequel évoluent les nourrissons, afin de mieux prévenir les actes de maltraitance envers ces derniers. Les chercheurs insistent sur la nécessité de sensibiliser les familles à risque et de leur apporter un soutien adéquat pour prévenir ces situations préjudiciables pour les tout-petits.

Maltraitance infantile : quelles sont les causes familiales ?

Une récente étude française publiée dans le journal scientifique The Lancet s’est intéressée à l’environnement familial des bébés maltraités. Cette étude épidémiologique de grande envergure a permis d’identifier plusieurs facteurs de risque de maltraitance.

Les facteurs de risque identifiés

Sur les six millions de bébés nés en France entre 2010 et 2019, 3 000 d’entre eux ont été hospitalisés pour maltraitance. Les chercheurs ont observé que certaines caractéristiques de la mère étaient associées à un risque accru de maltraitance. En effet, les mères présentant des faibles ressources financières, un jeune âge, des problèmes liés à l’alcool ou aux opiacés, des antécédents de violences conjugales, des pathologies psychiatriques ou somatiques chroniques, ou ayant été hospitalisées en psychiatrie avant, pendant ou après la grossesse étaient plus à risque de maltraiter leur enfant.

Le lien de causalité

Il est important de souligner que cette étude a permis d’identifier un environnement à risque sans établir un lien de causalité direct entre ces facteurs et la maltraitance. En effet, il peut arriver que ce ne soit pas la mère mais le père, par exemple, qui soit l’auteur des violences. De plus, l’analyse sociologique souligne que la maltraitance touche de plus en plus des populations fragiles et précaires qui n’ont pas toujours eu accès à l’information sur les bons comportements à adopter avec un bébé.

L’importance de l’identification des facteurs de risque

Cette étude pourrait donc aider les professionnels de santé et du social à mieux cibler les actions de prévention. En identifiant les familles à risque, il serait possible d’adapter les interventions en maternité, par exemple en faisant intervenir des spécialistes de la protection maternelle et infantile dans les foyers qui en ont besoin.

Il est crucial de mettre en place des dispositifs d’aide adaptés pour les mères en difficulté, notamment en proposant des solutions de garde pour les enfants, des espaces de repos et d’écoute pour les parents. Il est également envisagé que les futures recherches se penchent sur le profil des pères des bébés maltraités afin de mieux comprendre les dynamiques familiales à l’origine de ces situations.