Découvrez les mesures anti-discrimination du nouveau texte de loi sur le testing


La nouvelle loi proposée a pour objectif de généraliser l’utilisation de pratiques visant à combattre les discriminations, en particulier lorsqu’il s’agit de l’embauche ou du logement.

La France se mobilise contre les discriminations

Les députés se penchent sur une proposition de loi visant à généraliser le « testing » pour lutter contre les discriminations à l’embauche, au logement et au prêt bancaire. Cette pratique consiste à envoyer deux CV similaires en changeant simplement le prénom ou l’adresse du candidat.

Un nouveau service sous la tutelle du Premier ministre

Le texte suggère la création d’un nouveau service, placé sous la tutelle du Premier ministre, chargé de diriger ces testings, qui seront ensuite réalisés par la Dilcrah, la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT.

Dans ce cadre, le service proposera deux types de tests distincts, à savoir des tests statistiques à grande échelle visant à 500 entreprises par an, avec pour objectif de modifier les comportements. Ces tests visent à identifier les discriminations dans les réponses, pouvant déboucher sur la publicité des résultats, pratique également connue sous le nom de « name and shame ».

La Défenseure des droits craint un manque d’accompagnement

Outre les tests statistiques, le service réalisera également des testings individuels, permettant à une personne se jugeant victime de discrimination de demander un test ciblé, par exemple envers un employeur. Cependant, cette initiative soulève des inquiétudes quant à un éventuel manque d’accompagnement des victimes, comme le souligne Claire Hédon, défenseure des droits.

Pour Claire Hédon, le suivi global des victimes est essentiel : « Chez nous, ce sont des juristes qui prennent en charge les victimes, c’est-à-dire qu’on les accompagne devant les tribunaux, on fait des observations, on appelle l’entreprise en question, on essaie de résoudre le problème », explique-t-elle.

Par ailleurs, l’association SOS Racisme réclame une meilleure formation des professionnels de la justice et rappelle qu’en 2020, aucune condamnation pénale pour discrimination n’a été prononcée.