Découvrez le VIH trop tard : 2 500 personnes chaque année sont séropositives


Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France, insiste sur l’importance de se faire dépister dès que possible, soulignant qu’il est possible de se faire dépister sans ordonnance ni prescription.

VIH : comment lutter contre les contaminations et les effets tardifs de la maladie

Caroline Semaille, spécialiste du VIH, souligne que même 40 ans après la découverte du virus, il y a encore un nombre important de personnes qui découvrent leur séropositivité à un stade trop avancé de la maladie. Chaque année, 2 500 personnes découvrent leur séropositivité trop tard, ce qui réduit leurs chances de recevoir un traitement efficace. Semaille rappelle l’importance du dépistage précoce, qui peut permettre de commencer un traitement rapidement et de vivre une vie normale malgré la séropositivité.

Le dépistage est en effet l’un des éléments clés pour lutter contre la propagation du VIH. Plus de 6,5 millions de tests sont réalisés chaque année, mais il reste des freins à la démarche, notamment en raison de la stigmatisation sociale qui entoure la maladie. Les campagnes de sensibilisation et de lutte contre la discrimination ont permis certains progrès, mais il reste du travail à faire pour que le dépistage devienne systématique et sans obstacle.

La crise sanitaire liée à la COVID-19 a également eu un impact sur le dépistage du VIH, avec une baisse significative du nombre de tests réalisés en 2020 et 2021. Cette situation est préoccupante, car elle risque d’entraîner une augmentation des contaminations non diagnostiquées.

Il est donc essentiel de continuer à informer et sensibiliser la population sur les enjeux du dépistage précoce du VIH, ainsi que sur les traitements disponibles qui permettent de vivre avec le virus de manière tout à fait normale. Des progrès ont été réalisés, mais il reste encore des défis à relever pour mettre fin à la stigmatisation et à l’ignorance qui entourent le VIH.