Un individu de nationalité russe, identifié comme le suspect, a été incarcéré dans l’attente d’un jugement. Il est accusé d’association avec des criminels dans le but de préparer et de commettre un crime ou un délit.
Un développeur russe mis en examen pour le virus informatique Ragnar
Depuis 2020, de nombreuses entreprises à travers le monde ont été touchées par le virus informatique Ragnar. Dans le cadre d’une enquête internationale sur ces attaques informatiques, un ressortissant russe a été mis en examen à Paris et écroué, a annoncé la procureure de Paris samedi 21 octobre.
Laure Beccuau, la procureure de Paris, a précisé dans un communiqué que cet homme, habitant habituellement en République tchèque, est soupçonné d’être développeur pour le groupe Ragnar. Il a été mis en examen vendredi pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ou un délit et placé en détention provisoire.
Le rançongiciel Ragnar infecte les systèmes informatiques des sociétés, chiffre leurs données puis demande le paiement d’une rançon de 5 à 70 millions de dollars en échange de la clef de déchiffrement. La magistrate affirme que le groupe Ragnar compte environ 168 victimes réparties à travers le monde, dont 10 en France.
Une opération d’envergure internationale
Ce suspect a été arrêté dans le cadre d’une opération d’ampleur menée cette semaine par les autorités françaises et allemandes, en concertation avec les autorités américaines et italiennes, et avec l’appui de la Lettonie, la République tchèque, l’Espagne, le Japon et l’Ukraine. Des réunions de coordination se sont tenues au sein d’Eurojust et d’Europol.
« Cette opération d’envergure internationale s’inscrit dans la continuité des opérations menées par la France aux côtés des États-Unis et du Canada, ayant conduit à l’interpellation au Canada de Mikhail Vasiliev en octobre 2022, affilié du groupe Ragnar. »
Laure Beccuau, procureure de Paris
Le parquet a détaillé que cette opération visait principalement à identifier et à arrêter une partie des serveurs utilisés par le groupe Ragnar, notamment ceux dédiés à l’exfiltration ou à la publication de données. Au cours de cette opération, six personnes ont été entendues et quatre perquisitions ont eu lieu.
Des cryptomonnaies appartenant à des membres d’intérêt du groupe, situés en France, en Espagne, en Lettonie et en République tchèque, ont été saisies. En France, une enquête préliminaire avait été ouverte en septembre 2020 par la section spécialisée dans la cybercriminalité du parquet de Paris après une attaque contre une entreprise française, l’armateur français CMA-CGM.
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