Chute des taux BCE : Bonnes nouvelles pour les projets immobiliers !


L’annonce de la Banque Centrale Européenne (BCE) est attendue pour prolonger la tendance à la diminution des taux d’intérêt sur les prêts. Cependant, un retour à des niveaux de 1% semble « quasiment impossible », selon Sandrine Allonier, une analyste experte dans le domaine de l’immobilier, qui en expose les raisons.

Immobilier : Enjeux et Perspectives de la Baisse des Taux Directeurs de la BCE

Reprise du crédit immobilier : Un bond de 9 milliards d’euros

La Banque Centrale Européenne (BCE) a récemment annoncé une augmentation notable des volumes de crédits immobiliers, atteignant la somme de 9 milliards d’euros. Cette nouvelle est accueillie avec optimisme par les spécialistes du secteur. Sandrine Allonier, une analyste bien connue, souligne que la baisse des taux directeurs amorcée il y a plusieurs mois pourrait continuer à favoriser la diminution des taux de crédit. Elle anticipe que vers la fin de l’année, ces taux pourraient chuter à environ 3 %. Cependant, elle rappelle que le marché immobilier demeure tendu en raison d’un manque de biens disponibles et de prix toujours trop élevés. « Il faut que les vendeurs baissent leurs prix puisque ces derniers restent largement au-dessus de la capacité d’emprunt des Français, » explique-t-elle.

Retombées sur les prêts immobiliers : Des mesures incitatives pour les banques

Selon Sandrine Allonier, cette décision de la BCE est extrêmement bénéfique. Elle indique que les banques pourront désormais emprunter à moindre coût l’argent qu’elles prêtent. Elles seront également moins rémunérées pour les fonds placés à la BCE, incitant ainsi les banques à privilégier le prêt de ces fonds plutôt que leur placement. Cela se traduit par une augmentation de la liquidité dans l’économie et un coût de l’argent réduit. Ainsi, pour les futurs acheteurs immobiliers, cela constitue une excellente nouvelle.

Des taux de crédits en baisse continue

Les effets de ces baisses de taux de la BCE sont déjà perceptibles, avec une tendance à la baisse des taux de crédit amorcée depuis plusieurs mois. Les banques, après une stagnation en 2023, ont progressivement repris leur activité en 2024. Pour attirer les emprunteurs, elles ont dû diminuer leurs taux de manière successive. Actuellement, on peut emprunter à un taux moyen de 3,70 % sur 20 ans, alors qu’en fin d’année 2023, les taux oscillaient autour de 4,5 %. L’analyste prévoit que ces taux pourraient encore descendre à environ 3 % d’ici la fin de l’année.

Un retour des taux à 1% ? Une perspective improbable

L’idée d’un retour aux taux de crédit à 1 % semble désormais utopique. Ces taux extrêmement bas ont été rendus possibles par les mesures exceptionnelles suivantes la crise du Covid-19 et une politique monétaire de la BCE très accommodante avec des taux négatifs. Actuellement, les taux de la BCE se situent autour de 4 %. Des taux de crédit intéressants et raisonnables se situeraient entre 2,5 % et 3 %. Sandrine Allonier rappelle que Christine Lagarde, présidente de la BCE, reste prudente en raison de la persistance de l’inflation et des tensions internationales. La politique de la BCE devrait néanmoins devenir plus accommodante, avec des baisses potentielles de taux d’ici la fin de l’année ou en 2025.

Impacts sur le pouvoir d’achat immobilier

Une baisse de 0,5 % des taux de crédit peut changer considérablement la donne pour les emprunteurs. Par exemple, pour un couple gagnant 4 200 euros par mois, cette baisse représenterait une augmentation de la capacité d’emprunt de 10 000 euros. Actuellement, avec moins d’acheteurs sur le marché, il est plus facile de négocier les prix immobiliers. Il n’est donc pas nécessaire d’attendre une baisse marquée des taux de crédit puisque cette diminution est déjà progressive.

Le marché immobilier en pleine mutation

Même avec des taux encore élevés, la BCE indique des chiffres encourageants avec un rebond des volumes de crédits immobiliers. Les primo-accédants continuent d’affluer sur le marché, souvent incités par la stabilité de leur situation professionnelle. Les achats contraints, tels que ceux liés à des divorces ou à la naissance d’enfants nécessitant plus d’espace, contribuent également à maintenir un certain dynamisme. Le marché immobilier actuel est un marché de nécessité plutôt que de spéculation. Les taux actuels à 3,5 % restent avantageux sur le long terme, mais un ajustement des prix par les vendeurs est essentiel pour mieux correspondre aux capacités d’emprunt des acheteurs.