Alerte : Bruxelles veut abaisser la protection des 20 000 loups dans l’UE

Alerte : Bruxelles veut abaisser la protection des 20 000 loups dans l’UE


La Commission européenne a déclaré son intention de modifier le statut de protection du loup en passant de « strictement protégé » à « protégé ». Cette décision nécessitera un accord des États membres de l’Union européenne.

Les loups dans l’Union européenne : vers une diminution de leur niveau de protection

La Commission européenne vient d’annoncer son souhait de réduire le niveau de protection dont bénéficient les loups dans l’Union européenne. Elle estime en effet que le nombre croissant de loups constitue désormais un danger réel pour certaines populations.

De « strictement protégé » à « protégé »

La directive européenne « Habitats » de 1992 confère à la plupart des populations de loups en Europe le statut de « strictement protégé », accompagné de la possibilité de déroger à cette protection dans certaines circonstances. La Commission propose désormais de modifier ce statut pour le remplacer par celui de « protégé », ce qui offrirait une certaine souplesse et faciliterait l’élimination des loups jugés en surnombre dans certaines régions.

Les arguments avancés par la Commission européenne pour justifier cette décision sont essentiellement liés à la menace que représente la prolifération des loups pour certaines populations, notamment d’animaux d’élevage. Elle estime que cette surpopulation nuit à la coexistence entre l’homme et le loup, et augmente le risque de préjudices importants aux activités pastorales et à l’élevage.

Les associations de défense de l’environnement et de protection animale ont vivement critiqué cette proposition de la Commission, en soulignant l’importance de maintenir la protection des loups pour préserver l’équilibre écologique. Elles estiment que la réduction du niveau de protection des loups pourrait conduire à une propagation incontrôlée de certaines espèces animales, avec des conséquences néfastes sur l’environnement et la biodiversité.

Selon ces associations, la mise en œuvre de stratégies de prévention, de protection des troupeaux et de coexistence pacifique entre l’homme et le loup est essentielle pour régler les conflits entre ces deux espèces. Elles plaident en faveur d’une approche plus nuancée, prenant en compte à la fois les besoins des éleveurs et la nécessité de préserver l’équilibre écologique.

Il apparaît clairement que la question de la protection des loups en Europe est complexe et soulève des enjeux majeurs en termes de préservation de la nature, de cohabitation avec les espèces sauvages, et de protection des activités humaines. La décision quant au changement éventuel du statut de protection des loups ne pourra être prise qu’après une concertation approfondie entre l’ensemble des parties prenantes, sous l’égide des autorités européennes compétentes.

Ainsi, dans les mois à venir, une série de débats et de consultations est attendue sur cette question brûlante, afin de déterminer la meilleure approche pour concilier la préservation du loup en Europe et les intérêts des populations locales. L’Union européenne aura donc à prendre une décision éclairée et équilibrée pour garantir une cohabitation durable entre l’homme et le loup sur son territoire.