Accord vital sur le cadre juridique de l’IA : réunion de l’UE à Bruxelles


Le mercredi 6 décembre, les pays membres de l’Union européenne se réunissent à Bruxelles pour discuter d’un projet de règlement sur l’intelligence artificielle. La France et d’autres pays souhaitent limiter les obstacles à l’innovation dans ce domaine.

Les discussions sur l’intelligence artificielle s’annoncent compliquées à Bruxelles. Les institutions de l’Union européenne, à savoir le Parlement, le Conseil et la Commission, vont se réunir pour tenter de trouver un accord sur le projet de règlement relatif à l’intelligence artificielle (IA). Il s’agit d’un texte déterminant alors que des logiciels tels que ChatGPT prennent de l’ampleur et suscitent des préoccupations. Cependant, ces avancées technologiques rendent les négociations plus complexes.

Position des États membres

Certains pays, tels que la France, plaident en faveur de l’instauration de barrières strictes pour encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle générative. D’autres pays, comme l’Allemagne et l’Italie, soutiennent également cette position. Ils souhaitent limiter les obstacles à l’innovation, comme l’a récemment souligné Emmanuel Macron, le président français. Selon lui, l’intelligence artificielle constitue à la fois un enjeu industriel et un défi civilisationnel. Il met en garde contre le risque que les principes fondateurs de l’IA soient uniquement influencés par la culture anglo-saxonne.

Faire émerger des champions européens

Alors que les États-Unis ont déjà créé des robots conversationnels avancés comme le ChatGPT de Microsoft ou son concurrent Bard, développé par Google, les Européens cherchent également à soutenir des champions de l’IA. Par exemple, en France, le projet Mistral, et en Allemagne, le projet Aleph Alpha, visent à développer leurs propres modèles de langage. Ces jeunes entreprises défendent des positions contre une régulation trop stricte, mais le commissaire européen, Thierry Breton, a soulevé des critiques en les accusant de privilégier leurs propres intérêts au détriment de l’intérêt général.

Perspectives

Un accord lors de la réunion de mercredi reste incertain, et il est possible que de nouvelles négociations soient nécessaires. Les négociateurs sont attendus à Bruxelles à partir de 15 heures et les discussions pourraient se prolonger tard dans la soirée, voire dans la nuit. Le processus législatif relatif à l’intelligence artificielle a été entamé en 2021, mais les développements récents dans le domaine de l’IA ont poussé l’Union européenne à actualiser son projet de règlement. La situation reste donc instable.