URGENT : Grève chez Uber Eats – Les livreurs menacent de payer pour travailler


Selon les représentants syndicaux, le salaire moyen des employés de la plateforme a subi une baisse allant de 10 à 30% suite à la mise en place du nouveau système de rémunération.

Les livreurs d’Uber Eats en grève pour protester contre leur rémunération

Des milliers de livreurs travaillant pour Uber Eats ne seront pas connectés sur la plateforme de livraison le samedi 2 et le dimanche 3 décembre. Cette grève est initiée en réponse à un changement de rémunération, géré par un nouvel algorithme depuis trois semaines. Il en résulte une baisse du revenu moyen des 60 000 livreurs travaillant pour la plateforme, se situant entre 10 et 30 % selon le syndicat Union Indépendants. Cette grève nationale a également le soutien de la CGT et de Sud Commerces & Services.

Un des livreurs, nommé Vany, a témoigné d’une baisse significative de sa rémunération depuis que l’algorithme a été mis en place. Passionné par son métier, il a déclaré que certains jours, il lui est difficile de gagner plus de 100 euros alors qu’avant il gagnait jusqu’à 150 euros en une journée. Il déplore également le fait que des horaires de travail inhabituels sont maintenant requis pour compléter ses revenus.

Vany, tout comme un autre livreur nommé Jawad, craint que si la situation perdure, il soit contraint d’arrêter de travailler pour Uber Eats. Jawad, qui travaille à Montpellier, déclare gagner entre 1 200 et 1 300 euros par mois, mais constate aussi une baisse de rémunération, notamment sur les longues distances. Il spécifie que des trajets qui lui rapportaient 12 à 13 euros ne lui rapportent désormais que 7 à 8 euros, malgré le coût élevé de l’essence.

Les livreurs font grève pour réclamer un prix minimum par courses, mais dénoncent également le manque de transparence dans la nouvelle tarification calculée par l’algorithme. Uber Eats affirme pour sa part que cette nouvelle tarification prend mieux en compte le temps passé à livrer, mais ses explications sont mises en doute par les livreurs et les syndicats. Ils estiment que ce changement tarifaire impacte négativement le dialogue social mis en place depuis 2021 entre les plateformes et les travailleurs.