En avril, le site immobilier a constaté une augmentation de 2%. Selon le site, ce léger signe de reprise prendra du temps avant de se transformer en ventes concrètes. Cela s’explique notamment par le fait que les acheteurs ont vu leur capacité de financement diminuer d’environ 20%.
Immobilier en Crise : Les Taux d’Intérêt et la Guerre en Ukraine Font Fluctuer le Marché
Le marché immobilier traverse une période tumultueuse depuis le début du conflit en Ukraine. Les prix continuent de chuter, particulièrement dans l’immobilier ancien, tandis que les taux d’intérêt, en légère baisse, sont désormais sous la barre des 4%. « Cela commence à influencer les recherches d’achat », indique Corinne Jolly, présidente de PAP, ajoutant qu’un léger regain est perceptible, même si cela prendra du temps avant de vraiment se concrétiser dans les ventes.
Un Enchaînement de Crises
La guerre en Ukraine a initié une série de crises économiques. Corinne Jolly souligne que les troubles financiers résultent en grande partie des difficultés de financement causées par l’inflation et l’augmentation des taux d’intérêt. « La source du problème vient vraiment d’un problème de financement », déclare-t-elle. Depuis janvier, une baisse des taux d’intérêt a été observée, repassant sous la barre des 4%. « Nous avons constaté une hausse de 2% des recherches d’achat immobilier sur PAP.fr en avril », précise Jolly, notant qu’il s’agit de la première progression en environ 18 mois. Néanmoins, elle avertit que ce regain d’intérêt ne se traduira pas immédiatement en ventes et encore moins en hausses de prix, car les acheteurs ont perdu environ 20% de leur capacité de financement en deux ans.
Un Frémissement, Peut-on Parler de Reprise?
Malgré une baisse des transactions et des prix, il est essentiel de remettre la situation en perspective. Les deux dernières années ont été exceptionnelles en termes de nombre de transactions immobilières. « En 2021-2022, le nombre de transactions avait largement passé la barre du million de ventes, ce n’était jamais arrivé. On est revenu à des niveaux de l’ordre de 800 000 ventes », explique Corinne Jolly. Ce chiffre correspond à la moyenne des 20 dernières années et n’est donc pas alarmant. Il est improbable de repasser la barre du million de transactions prochainement, mais cela ne devrait pas inquiéter. Les années 2021-2022 étaient particulièrement frénétiques, et il est naturel que cette période ne se répète pas immédiatement, même si la baisse actuelle est significative.
Les Perspectives D’avenir
Le véritable signal d’une sortie de crise pourrait être une baisse des taux par la Banque centrale européenne. Cette dernière a régulièrement annoncé des hausses de taux l’an dernier, une mesure visant à contrôler l’inflation. Cependant, la situation s’apaise actuellement avec des signes encourageants de stabilisation. « Il est peu probable que nous revenions aux taux historiquement bas de 1,5% d’il y a deux ans », précise Jolly, ajoutant que des taux autour de 3% devraient être la nouvelle norme, ce qui, tout compte fait, n’est pas catastrophique. La stabilisation des taux serait une bonne nouvelle pour un marché immobilier en quête de nouveaux repères après une période de forte volatilité.
Alors que le secteur immobilier navigue dans des eaux incertaines, les signes d’amélioration sont là, mais la reprise complète prendra du temps. Le marché, aux prises avec les séquelles économiques de la guerre en Ukraine et une gestion nécessaire de l’inflation, cherche à retrouver un équilibre. La période de dynamisme extrême des années récentes semble derrière nous, et une phase de stabilisation plus mesurée pourrait bien s’installer.
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