Pouvoir d’achat en baisse pour salariés privés, les personnes au smic épargnées


L’année dernière, selon l’Insee, les salaires ne bénéficiant pas du smic n’ont pas suivi l’augmentation du coût de la vie, conduisant à une perte de pouvoir d’achat pour ces employés.

Le pouvoir d’achat des salariés en baisse selon l’Insee

L’Insee affirme que le pouvoir d’achat des salariés du privé a diminué l’année dernière, en 2022. Cependant, la revalorisation du salaire minimum a été une exception. Le salaire net moyen a ainsi connu une baisse de 1% en termes d’euros constants, marquant une première en 25 ans. En effet, malgré une augmentation des salaires nets de 4,2% en moyenne l’année dernière, d’après l’Insee, cette hausse a été insuffisante pour compenser l’inflation qui s’est établie à 5,2%, selon l’institut de la statistique qui a dévoilé une étude à ce sujet le mercredi 8 novembre.

Les mieux payés ont le plus perdu

La revalorisation automatique du salaire minimum n’a pas été valable pour tous les salariés. Cependant, ceux qui ont été le plus impactés sont les mieux payés, en particulier les cadres gagnant environ 4 500 euros nets, qui ont vu leur pouvoir d’achat chuter de 1,2% en euros constants. Pourtant, l’Insee tempère ces chiffres en soulignant que la rémunération des salariés n’ayant pas changé d’entreprise ni de fonction pendant deux ans a augmenté de 1,3% en euros constants, en raison des gains liés à l’ancienneté et aux progressions de carrière, ainsi que de la prime Macron ou prime de partage de la valeur, bénéficiée par plus d’un quart des salariés avec un montant moyen de 803 euros en 2022, contre 559 euros en 2021 pour 14% des salariés.

Une réduction des écarts entre hommes et femmes en trompe l’œil

L’Insee a également observé une légère baisse des écarts salariaux entre hommes et femmes, passant de 14,8% de moins à 14,1% de moins pour les femmes par rapport aux hommes. Cependant, cette réduction de l’écart cachait une réalité plus complexe, les femmes étant principalement présentes dans les emplois à bas salaires, eux-mêmes revalorisés automatiquement sur l’inflation. Même si l’écart salarial se réduit à 4% contre 4,3% en 2021 à poste comparable, cette baisse masque toujours une inégalité persistante entre hommes et femmes.