ONU appelle à réguler l’IA


Après de nombreux mois de discussions, les parties ont finalement convenu en consensus d’une résolution initiale mettant en avant la nécessité d’établir des normes pour assurer la sécurité, la fiabilité et la confiance des systèmes d’intelligence artificielle.

La réglementation de l’intelligence artificielle: un enjeu majeur

L’utilisation croissante de l’intelligence artificielle suscite à la fois l’enthousiasme et les inquiétudes. Face à cette évolution technologique majeure, l’Assemblée générale des Nations Unies a récemment adopté sa première résolution sur le sujet, appelant à la mise en place de normes internationales pour encadrer cette avancée.

Selon l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield, l’IA soulève des défis existentiels universels, notamment en ce qui concerne les deepfakes qui pourraient compromettre l’intégrité du débat politique à l’approche des élections dans de nombreux pays. Cependant, elle souligne également les opportunités offertes par l’IA pour lutter contre la pauvreté, sauver des vies ou encore protéger l’environnement.

Des normes pour assurer la sécurité et la confiance

La résolution adoptée par l’ONU, préparée par les États-Unis et co-sponsorisée par de nombreux pays, met l’accent sur les bénéfices potentiels de l’IA. Elle a été approuvée sans vote, par consensus, après des mois de négociations. Cette démarche témoigne de l’importance et de la complexité de la question de l’IA, qui transcende les clivages habituels au sein de l’Organisation.

La résolution souligne la nécessité d’établir des normes garantissant la sécurité, la fiabilité et la confiance des systèmes d’intelligence artificielle. L’objectif est de favoriser la transformation numérique et de permettre un accès équitable aux avantages que peuvent offrir ces avancées technologiques. Cette réglementation vise à soutenir les objectifs de développement durable de l’ONU, en aspirant à un avenir meilleur pour l’humanité d’ici 2030.

En mettant l’accent sur les gains potentiels de l’IA en matière de développement, la résolution affiche sa volonté de réduire le fossé numérique entre les pays et à l’intérieur de ces derniers. Elle exclut cependant toute forme d’IA relevant du domaine militaire, afin de se concentrer sur les aspects positifs et constructifs de cette technologie.

Cette avancée réglementaire marque une étape importante dans la gestion de l’intelligence artificielle à l’échelle internationale, en tentant de concilier les avantages et les défis que cette révolution technologique peut engendrer.