Lundi, une version plus rigoureuse du Nutri-Score sera mise en place sur les produits alimentaires, ce qui pousse certains fabricants à envisager de l’enlever de leurs emballages. Cela soulève des questions sur la pertinence et l’impact de cette nouvelle version du Nutri-Score sur l’industrie alimentaire.
Le Nutri-Score, un enjeu de santé publique pour les consommateurs
Suite à la mise en place d’une version plus stricte du Nutri-Score, certains industriels envisagent de le retirer de leurs emballages. Cette décision déçoit le créateur du Nutri-Score, Serge Hercberg, qui estime que ces marques devraient être nommées pour que les consommateurs puissent en tenir compte au moment de faire leurs achats.
Selon Serge Hercberg, le Nutri-Score devait être régulièrement réactualisé depuis sa mise en place, pour prendre en compte l’évolution des connaissances scientifiques sur le rôle des aliments sur la santé, ainsi que les reformulations et l’arrivée de nouveaux produits sur le marché alimentaire. Il estime qu’il était temps de marquer plus fortement la teneur en sucre et en sel des produits afin que cela soit plus visible pour les consommateurs.
Cependant, certains industriels ont décidé de ne plus afficher le Nutri-Score sur leurs produits en raison d’une évaluation dégradée. Cette situation est vivement critiquée par Serge Hercberg, qui souligne le fait que de grandes marques n’ont jamais affiché le Nutri-Score, ce qui prive les consommateurs de la connaissance de la composition réelle des aliments.
Pour le créateur du Nutri-Score, il est important que cet indicateur devienne obligatoire pour permettre au consommateur de comparer les produits et d’orienter ses choix vers des aliments de meilleure qualité nutritionnelle. Cependant, il déplore que la réglementation européenne empêche actuellement les États membres de le rendre obligatoire, en raison d’influences exercées par certains lobbies.
Malgré les tentatives de certaines parties pour rendre le Nutri-Score obligatoire au niveau européen, les lobbies agroalimentaires et agricoles ont réussi à retarder cette décision, ce qui suscite des craintes quant à son adoption future.
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