Musée d’Orsay sauvé d’une cyberattaque

Sylvain Amic, directeur des musées d’Orsay et de l’Orangerie, a affirmé que le potentiel de cyberattaques avait été évalué avec une grande minutie avant le début des Jeux olympiques. Ces institutions culturelles sont par conséquent aujourd’hui « bien protégées ». Pour se prémunir contre ces menaces numériques, les deux musées ont effectué « plusieurs audits avec l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) » et ont entrepris des « campagnes de sensibilisation pour leurs employés ». Dans ce cadre, des emails de « phishing » simulés ont été envoyés afin d’éduquer le personnel aux dangers de cette technique frauduleuse. « Ces mesures préventives sont renforcées au fur et à mesure que les outils numériques deviennent essentiels à nos activités », explique Amic.

Il se veut également rassurant en ce qui concerne la protection des « données sensibles concernant les œuvres ». Selon lui, « en cas d’attaque par rançongiciel, seules les données enregistrées dans les dernières 24 heures seraient perdues ». Amic félicite aussi l’engagement de ses équipes pour « protéger les acquis » des musées d’Orsay et de l’Orangerie. « C’est un petit trésor que nous surveillons jalousement », confie-t-il avec fierté.

Les menaces de cyberattaque deviennent de plus en plus fréquentes et diversifiées, ce qui pousse les institutions culturelles à adapter constamment leurs stratégies de défense. Les musées, qui possèdent des trésors inestimables tant sur le plan artistique que scientifique, ne sont pas épargnés par ce phénomène mondial. La multiplication des initiatives pour renforcer la sécurité en ligne, comme celles mises en place par les musées d’Orsay et de l’Orangerie, est donc essentielle pour protéger ces établissements et leurs collections.

Dans cet environnement, l’utilisation d’audits réguliers par l’Anssi et les campagnes de sensibilisation apparaissent non seulement comme des mesures préventives, mais aussi comme des outils de formation indispensables pour le personnel. En simulant des attaques de phishing, les employeurs donnent à leurs équipes les moyens de reconnaître et de réagir rapidement à de tels incidents. Cela s’inscrit dans une démarche proactive, visant à instaurer une véritable culture de la cybersécurité au sein de leurs établissements.

La vigilance est de mise pour tous les acteurs du domaine culturel. La notion même de patrimoine numérique, qui regroupe des documents, des bases de données et archives informatiques en relation avec les œuvres, nécessite une attention toute particulière. Les efforts conjoints de la direction des musées, des services de cybersécurité et du personnel déterminé s’inscrivent dans une démarche nécessaire pour assurer la pérennité et la sécurité des acquis culturels face à des menaces qui ne cessent d’évoluer.