Alors que le mouvement #MeToo continue de gagner en ampleur en France et s’étend désormais au milieu hospitalier, la Fédération hospitalière de France incite vivement à briser le silence et à signaler toute situation de violence. Les révélations de Karine Lacombe ont ouvert la voie à de nombreux témoignages, soulignant l’importance de mettre fin à ces comportements inacceptables. La mobilisation contre le harcèlement et les agressions au sein des hôpitaux est désormais primordiale, et il est essentiel que chacun se sente soutenu et encouragé à dénoncer les abus.
Karine Lacombe accuse l’urgentiste Patrick Pelloux de harcèlement sexuel et moral
Mercredi dernier, dans une interview accordée à Paris Match, la cheffe de service hospitalier des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine, Karine Lacombe, a dénoncé publiquement le comportement de l’urgentiste Patrick Pelloux, l’accusant de harcèlement sexuel et moral. Depuis cette révélation, de nombreux témoignages ont émergé, faisant réagir le Dr Pelloux qui se défend en clamant être victime de diffamation et en rejetant en bloc les accusations portées à son encontre.
La lutte contre les violences et les inégalités au sein du milieu médical
Depuis l’avènement du mouvement MeToo en 2018, la Fédération Hospitalière de France (FHF) s’engage à briser les silences sur les questions de relations confraternelles, de violences sexistes et sexuelles, ainsi que sur les inégalités présentes dans le milieu des études de médecine. En 2019, la FHF a mis en place un guide visant à aider les établissements de santé à détecter les différentes formes de violences, et à accompagner les victimes et les témoins. C’est ce qu’explique Zaynab Riet, déléguée générale de la FHF.
Frédéric Valletoux, ministre délégué en charge de la Santé et ancien président de la FHF, a annoncé qu’il réunira prochainement les associations, employeurs et professionnels de la santé pour discuter du sexisme à l’hôpital. Dans ce cadre, Zaynab Riet affirme que la FHF proposera des mesures concrètes en faveur de l’égalité hommes-femmes. Par exemple, il sera question de faciliter l’accès des femmes à des postes à responsabilités tels que cheffes de pôle, présidentes de commission médicale d’établissement ou doyennes.
Engagement et sensibilisation en matière de lutte contre le sexisme
La question du sexisme et des violences au sein du milieu médical est cruciale et nécessite une mobilisation collective. C’est dans cette optique que la FHF annonce des actions concrètes visant à promouvoir l’égalité des genres et à lutter contre toutes formes de violences. L’écoute et le soutien aux victimes, ainsi que la sensibilisation de l’ensemble des acteurs du secteur de la santé sont des priorités pour mettre un terme à ces pratiques inacceptables et instaurer un environnement hospitalier sain et respectueux pour tous. Les prochaines semaines seront cruciales pour avancer vers une véritable transformation des mentalités et des pratiques en matière de genre au sein du milieu médical.
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