Les producteurs de vin en France se préoccupent de l’avenir de leur secteur. Face à une situation difficile qui dure depuis de nombreuses années, ils refusent de se décourager et demandent un plan de relance pour les aider à surmonter leurs difficultés.
La consommation de vin continue de baisser en France avec une réduction de 70% sur une période de soixante ans. Les jeunes générations sont moins intéressées par le vin que leurs aînés et d’autres facteurs tels que les aléas climatiques, la hausse des coûts de production et l’inflation ont également contribué à cette baisse.
Désormais trop de vignobles ?
Les organisations professionnelles du vin estiment qu’il est nécessaire de réduire la taille des vignobles pour s’adapter à cette baisse de consommation. Bernard Fages, président du Comité national des interprofessions des vins à appellation d’origine, a suggéré qu’il pourrait être nécessaire de sortir de la production 100 000 hectares sur les 750 000 de vignobles en France, ce qui serait une décision difficile pour de nombreux viticulteurs.
Les professionnels du secteur cherchent actuellement des moyens de financer cette réduction de surface, et des aides pourraient provenir de l’Europe. Cependant, de nombreux vignerons et négociants ne veulent pas être assistés mais plutôt vivre de leur travail et de leur passion. Ils souhaitent également se reconnecter aux consommateurs et innover pour mieux s’adapter au marché en redynamisant les produits et en créant des vins plus légers. Il est également question de relancer les exportations pour faire face à la concurrence étrangère.
Le poids de la filière viticole
La viticulture est le premier secteur agroalimentaire à l’exportation avec un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros en 2022. Il représente environ 500 000 emplois directs et indirects, et est le deuxième excédent commercial derrière l’aéronautique en France. Il est donc essentiel d’assurer un avenir à ce secteur qui reste un poids lourd de l’économie et un véritable patrimoine national.
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